[CRITIQUE] Bluebird : Tu ne tueras point

Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux

Clara se morfond car son père est en prison. Danny en sort tout juste. Leur rencontre dans l’hôtel tenu par la mère de Clara a tout du nouveau départ pour l’ancien taulard. À moins que son boulot de plongeur dans un resto ne l’aide à replonger.

Monsieur Propre

En adaptant le roman de Dannie M. Martin L’homme de plonge (The Dishwasher en V.O.), Jérémie Guez signe un coup d’essai maîtrisé sur un homme qui nettoie son passé. Ça file droit, ça file sec, en 90 minutes (générique compris). Il faut dire que le jeune homme a de la ressource : premier roman à 22 ans, premier best-seller à 24 (Balancé dans les cordes), il est adapté au ciné en 2018 sous le titre Burn Out avec François Civil. Les ponts sont jetés et Guez collabore notamment sur des scénarios de SF (Arès) et de zombie (La nuit a dévoré le monde). Une palette aussi rare dans notre cinéma français qu’une charte de déontologie chez BFM TV.

Bluebird

Les acteurs sont tous épatants : Roland Møller bouffe littéralement l’écran. Il jouait le premier rôle dans Les Oubliés (Land of Mine) qui fut nommé aux Oscars et lui valut l’équivalent danois du César du meilleur acteur. Lola Le Lann est une révélation dans la peau de Clara, aux côtés de la toujours impeccable Veerle Baetens (Alabama Monroe, Au nom de la terre).

Bluebird rappelle à la fois Bullhead, par sa lumière en clair-obscur et son décor belge poisseux, et De Rouille et d’Os (lui aussi adapté d’un roman canadien) où un marginal épaule une femme cabossée par la vie. Du coup, on n’est pas du tout surpris de retrouver le héros de ces deux films, Matthias Schoenaerts, dans le prochain long de Guez, tourné aux Etats-Unis.

Bluebird sort en VOD demain sur toutes les plateformes.

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