La musique d’hier, les machines d’aujourd’hui : DADABOTS

Quand une I.A. génère un album de black metal.

Il y a quelques temps je voulais vous parler d’un groupe ma foi fort prolifique et aux riffs travaillés. Je voulais vous parler de Krallice, groupe de metal New-yorkais ayant modifié au dernier moment mon top 10 2017 en sortant deux albums en quelques semaines.

Puis il y a eu DADABOTS.

Et DADABOTS c’est quoi ? Dadabot est un mot valise, emprunté à CJ Carr, un musicien de Boston, mélangeant « dadaïsme » et « robot ». Ce dernier s’est associé à Zack Zukowski et ont créé cette I.A.rtiste. (leur communiqué en PDF (et en anglais))
Dadabot, c’est aussi un livre de Nicolas Nova et Joël Vacheron qui étudiant les œuvres artistiques créées à l’aide des maths, de l’informatique, et d’une poignée de passionnés génies qui décident de mélanger cet ces connaissances à celui de l’art.

Dadabots

Après l’usages de diverses drogues à tout types d’alcool, d’expériences à la révélation existentielle, de l’écriture automatique au cadavre exquis, de l’écriture naturaliste à l’écriture blanche, l’artiste se trouve possesseur d’un nouveau moyen de création : les datas, ces trillions de data que nous brassons chaque jour, chacune légèrement imprégnée de nous, nos ressentis, notre subjectivité.

Après tout, qu’est ce que la musique si ce n’est une vision musicale des mathématiques qui sonne jolie ? Délaissez votre dégoût des cours de solfège pour vous plonger dans la pureté des harmonies.

Coditany of timeness

Bien évidemment, bon nombre d’oreilles non-habituées aux douces sonorités blackened trouverons que cet album est un tour de force, et il faut dire que bien qu’il soit passable, il tient tout de même la route. Je pense que c’est grâce à Krallice. Car c’est grâce à Diotima, que cette IA a pu « apprendre » le black metal.

Le titre et le nom des morceaux ont eux mêmes été tirés d’une chaîne de Markov (j’invite les plus curieux d’entre vous à vous référer à la page wikipédia de ce processus de Markov, à temps discret, ou à temps discret et à espace d’état discret, si si.), et la pochette a elle aussi été générée.

Cette I.A. avait au préalable généré : un album des beatles et un album de math-rock (plutôt logique pour ce dernier point me direz-vous). A quoi bon continue de balancer du gros riff sale ? Pour l’amour de la musique, et les futurs collab’ droïdo-musiciens.

 

 

 

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