Il aura fallu patienter 2 ans pour vivre le concert monstrueux des IDLES !

Le 1er mars c’était mardi-gras mais aussi le passage des IDLES dans la magnifique salle de l’Elysée Montmartre à Paris.

2 ans que j’avais mon billet, 2 ans que j’attendais. Bon, je ne les découvrais pas, c’était la 5ème fois que j’avais la chance de les voir en live car, si les IDLES livrent globalement de très bons disques, c’est en concert que leur musique, leur tempérament, leur fougue et leur verve s’apprécient pleinement. Et ça dépote !

Le quintette Postpunk issu de Bristol vient juste de sortir son excellent Crawler et j’avais hâte de voir ce que cela donnerait sur scène au même titre que BAMBARA, de New York, qui faisait la première partie.

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20:00 – BAMBARA from New York City!

Les BAMBARA, formés en 2013 et avec 4 albums à leur actif, ne sont pas des inconnus de la scène indépendante. Dans la galaxie Postpunk/Noise Rock, ils jouissent d’une réputation méritée même s’ils demeurent injustement sous cotés.

Le groupe ouvre donc avec une set-list équilibrée sur les 4 albums et livrent 9 titres, plutôt énergiques et le public est réceptif. Reid Bateh (le chanteur), comme s’il se pensait inconnu répètera à 3 reprises leur origine de Brooklyn.

Le job est fait et bien fait même : la salle s’est chauffée et le public se resserre vers la scène (ou le bar) en attentant la préparation des instruments et les ultimes réglages pour le set à venir des IDLES.

21:00 – IDLES dans le rouge

Les lumières de la salle s’éteignent et la scène vire au rouge, introduisant le morceau d’ouverture MTT 420 RR (qui ouvre également l’album Crawler).  Dans la fosse, l’étau se resserre et le public se chauffe sur le très industriel Car Crash. Les premières notes de Mr Motivator sont jouées et là ça se corse, la salle part dans un immense pogo pour revenir en mode mid-tempo avec Grounds. Mais c’est sur Mother que la salle explose et devient survoltée reprenant en gueulant le refrain Mother … Fucker. Sans répit, les IDLES poursuivent dans la veine de leur album Brutalism avec Faith In The City. Je suis déjà en nage et collé au 2ème rang (porté malgré moi par les mouvements de la foule mais ça me va plutôt bien) quand le riff de basse ultra tendu de Meds est dégainé. Le martial et dissonant Divide And Conquer prend la suite. Enorme ! Petite pause salutaire avec la ballade digne des 50’s The Beachland Ballroom et puis ça repart sur un rythme de malade avec Never Fight A Man With A Perm, Crawl!, 1049 Gotho, The Wheel et Television. Moment d’accalmie (toute relative) avec l’aérien When The Lights Come On avant de partir sur un War des plus furieux et engagé (forcément particulier au regard du contexte international). Je commence à avoir mal à la nuque et suis trempé de sueur et de bières (ça a giclé sévère en fosse…) quand démarre la cavalcade de I’m Scum qui s’enchaîne avec l’hypnotisant Reigns. On s’approche de la fin quand l’un des classiques du groupe, Danny Nedleko, démarre en rendant tout le monde absolument dingue. Joe Talbot (le chanteur) annoncera 2 titres supplémentaires : The End et Rottweiler.

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Avec 21 titres joués, les IDLES, comme d’habitude font le show. Au-delà de leur sympathie et du bonheur réels d’être là, avec nous, c’est toujours un pur moment de plaisir de voir les guitaristes Marc Bowen et Lee Kiernan s’amuser à se jeter dans la foule, le premier en marchant et criant le refrain de Danny Nedelko, le second en jouant carrément de la guitare, porté par la foule.

Pour se mettre dans l’ambiance, Danny Nedelko :

Bref, comme tout le monde, je suis sorti avec les oreilles qui sifflaient, totalement rincé et heureux. L’ambiance était incroyablement bon enfant et chaleureuse. Les IDLES rassemblent de 20 à 50 ans, voire plus, et apporte du bonheur aux grands comme aux petits et par les temps qui courent, c’est juste priceless. Merci à eux !

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