Desperate Housewives. Vous avez dit desperate ?

 

Aujourd’hui je vais m’attaquer à un monument. Non parce que vous parler de Shameless c’était fort agréable mais ça manquait de témérité.

Aujourd’hui je vous parle de Despera te Housewives. Mon Desperate Housewives.

Ça fait plus d’années que ma coquetterie ne m’autorise à l’avouer que je suis, fidèlement, ces bonnes femmes qui vivent dans un décor en carton à la Disneyland.

Déjà la météo. A part une ou deux tempêtes, vous avez déjà vu de la pluie – vous – à Wisteria Lane ?

Moi non.

C’est toujours un soleil insolent qui se reflète dans les cheveux non moins insolents de Bree.

Parlons-en de Bree justement. Huit saisons, pas une ride. Pire. On dirait qu’elle rajeunit !
On se croirait dans The Stepford Wives.
Elle me fait penser à Michel Drucker. Le mec que j’ai toujours vu à la télé, avec le même sourire, la même douceur et qui a vaguement blanchi du cheveu. Ce type est un extraterrestre. Michel Drucker me fait peur.

Il ne sera sûrement pas nécessaire de vous présenter les copines de la rouquine. Mais pour la forme et ceux qui sortent d’une retraite zen au Tibet, nous avons Susan, ex James Bond Girl qui s’est spécialisée dans le rôle de tête à claque. Lynette Scavo qui fait plein d’enfants et crie beaucoup sur son mari. A une époque on avait la nymphomane Edie. Mais celle qu’on ne présente plus, c’est la latino de service, Gabrielle Solis.
Aaah Gabrielle, toute en cheveux, louboutins et sourires Colgate©.

Autre personnage récurrent mais un brin plus discret c’est le presque brun plombier Mike. Et là l’émotion m’empêchera de poursuivre. Pour celles et ceux qui regardent actuellement l’ultime saison, je ne peux vous dire qu’une chose : “Accrochez-vous. Pis prenez des mouchoirs”. Rien de graveleux, entendons-nous bien.

Desperate Housewives. Huit saisons. Au moins autant de morts. Des enfants qui font des enfants. Des bombes sexuelles parfois défigurées pour les exigences de leur rôle de mère de famille. Des méchants pas vraiment méchants. Des gentils finalement pas si gentils.
Honnêtement, après la deuxième saison on se demande ce qu’on fait encore là.
Mais c’est fourbe. Car on les critique, mais on les aime bien. On se demande jusqu’où ils vont aller. Et c’est très rassurant car finalement ils vont à l’endroit prévu dans notre estimation.
Et chaque fin de saison apporte sa tension et son cliffhanger. On pousse inévitablement des “non!” ou des “han!” ou des “pppffff va falloir attendre 6 mois pour savoir”.

Et ce  frisson mêlé de déception et d’enthousiasme, moi j’aime.
J’aime encore plus quand ma fidélité est remerciée. Et là je suis servie ! Car cette dernière saison, c’est de la dynamite.
Un peu plus noire, la série ne perd pas son vernis pastel mais il s’écaille pour mon plus grand plaisir. Ça pleure, ça s’écharpe, ça se boude. Les nouvelles recrues sont de savants mélanges des précédentes. L’amour se bafoue, l’argent se salit, la morale s’ignore. Et cette voix, celle de feu Mary-Alice Young, qui nous berce depuis le début… si douce, tranchante pourtant.

J’ai hâte de connaître la suite et la fin. Mais je sais déjà que je retarderai ce moment fatidique car, les adieux, ça n’a jamais été mon truc.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *