Devenue brume

Dans le noir de la nuit, les étreintes sont dissimulées. Ta mémoire s’est évaporée dans les vapeurs d’alcool et de cigarette. Tu as laissé tes principes et tes valeurs dans le vestiaire.
Apaise tes souffrances, petite, juste ce soir, tu as le droit de t’abandonner dans des bras que tu ne connais pas. Ferme les yeux, et les souvenirs amers arrêteront enfin d’apparaître à chaque coin de phrase, de mot, de cri. Pleure si tu le souhaites, on ne verra pas tes larmes couler sur tes joues, les lumières ne heurteront pas ton visage. Tu seras dans la masse de ces gens qui chantent, qui dansent et qui crient, tu seras une parmi tant d’autres.
Alors oublie, oublie un peu, chante un peu trop, bois encore plus, demain n’existe pas, demain sera toujours mieux qu’aujourd’hui. La main dans tes cheveux, laisse ta tête suivre le rythme de la musique, encore, et le whisky te monter à la tête, encore, et ce jeune homme te payer le whisky, encore.
La souffrance, la tristesse, la mélancolie, laisse tout cela au placard quand tu prends ta robe à paillettes, troque ta moue boudeuse contre un rouge à lèvres brillant.
Ne sois plus triste.

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