Go On : Free Hugs

 

Vous vous souvenez de Chandler ? Ce type mal coiffé dans Friends, hilarant, coincé, qui vit en coloc avec Joey ? Celui dont on n’a jamais compris quel était le métier ?
Et bien il est de retour depuis quelques semaines sur NBC avec “Go On”, un brin grisonnant mais au top de sa forme !

Go on, c’est l’histoire d’un mec comme dirait Coluche (non, je n’ai pas dit “coqueluche”) (non rien), commentateur sportif vitriolé mais charmant, récemment veuf de son état qui débarque un matin frais et dispo pour reprendre les rennes de son antenne après un mois d’absence.
Sauf que ses collègues et accessoirement son supérieur vont calmer ses ardeurs fissa : t’es veuf mec, t’as perdu ta femme, la femme de ta vie, la prunelle de tes yeux. Pas moyen que tu débarques enthousiaste. On veut des larmes, on veut du regret, on veut un être humain.

Chandler qui ici s’appelle Ryan est donc gentiment raccompagné à la sortie sans passer par la case départ, avec pour mission : assister à une dizaine de séance de thérapie de groupe, signature à l’appui, pour avoir le droit de reprendre le travail.

Inutile de vous dire que Ryan est contre. Genre en bloc. Mais il n’a pas le choix. Il se pointe donc à sa première séance, écouteurs bien enfoncés dans les oreilles. Quand il croise dans les couloirs des gens adeptes du JDR (Jeu de rôle) ambiance Roi Arthur, il a l’air du type qui ne compte pas y mettre du sien. Et c’est là que la magie “Chandler” va opérer. Alors qu’il écoute d’une oreille plus que distraite les plaintes des autres dommages collatéraux, une dispute éclate. Chacun défendant son malheur avec le désespoir qui lui incombe, voulant à tout prix être reconnu comme étant l’humain le plus malheureux sur Terre. Ryan rentre dans le jeu et propose de les départager. Et c’est parti pour 5 minutes de fou rire : un tableau, un feutre et un ton de commentateur retrouvé, le voilà arbitrant un match incongru : machin a perdu femme et travail ? ok, mais bidule est aveugle, bidule gagne !

C’est là qu’on se dit que Matthew Perry nous a manqué.

Quand la nana chargée de mener la séance débarque, elle est outrée et refuse de lui signer son papier avec des arguments de poids (gardez bien cette image en tête) : Ryan tu n’es pas prêt. Ryan tu souffres, tu dois l’admettre. Ryan il faut que tu en parles. Ryan, pleure ! Et the last but not least : Ryan, ça fait des années que j’aide les gens, je sais de quoi je parle.

Effectivement Lauren a aidé beaucoup de gens… à perdre du poids en travaillant chez Weight Watchers.

Mais Ryan l’a à l’usure et il finit par repartir avec sa signature. Il peut reprendre l’antenne, il peut continuer sa vie comme si de rien n’était.

Sauf que (vous remarquerez que jamais rien ne se passe comme il le voudrait) Lauren avait raison. Il craque. En balançant des bananes sur la voiture aux vitres teintées du joueur qu’il vient d’interviewer. Ça la fout mal.

Il va donc d’abord essayer d’épuiser son assistante – rien de trivial – en l’obligeant à faire des nocturnes, pour lui tenir compagnie. Mais rapidement, Ryan doit se rendre à l’évidence : il a besoin du groupe. Et le groupe a besoin de lui.

Ça prendra du temps. Et ça commencera avec un final du pilote absolument merveilleux.
Ryan est le seul mec à avoir su faire parler Owen, l’ado mutique. Owen a un frangin dans le coma et son frangin lui manque méchamment. Ensemble ils avaient l’habitude de regarder les captures d’écran faites par Google Street View.
Alors que Ryan reprend place autour du cercle et qu’il commence à raconter son histoire : L’accident. Le café. Sa femme. Sa solitude. Il lève les yeux, interpelle Owen, s’excuse et part en courant dans la rue. Dehors, la Google Car est en train de prendre en photos le quartier. Le truc qui n’arrive donc jamais à part dans les séries américaines. Moi perso, je la cherche encore.
Du coup c’est le moment ou jamais de laisser une trace et c’est affublé de costumes de chevaliers (discrètement empruntés au groupe de gens bizarres) que tout le groupe (sauf un, qui a préféré se mettre nu) se retrouve gesticulant et courant derrière la voiture.

Go On, c’est l’histoire d’un type qui va se découvrir, qui va s’accepter, qui va faire face, et qui va devoir accepter de travailler en équipe. Tout ça entouré de cas sociaux, de bras cassés, de gens abîmés par la vie qui vont petit à petit devenir sa famille. Une béquille.

C’est une série drôle, touchante avec des personnages secondaires attachants, stupides, têtes à claque, irrécupérables. Matthew Perry est un sale gosse avec un bon fond. Et pour une fois, les gens ne sont ni beaux ni moches, ils sont normaux. C’est Community en plus adulte tout en restant loufoque.

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2 commentaires

  • Socrqte
    Socrqte

    Un bon résumé pour ce début de saison 1 de Go On 🙂

    J’aime bien cette série, c’est le genre de série que tu regarde sans arrière pensée, qui ne prend pas la tête mais qui transmet quand même des émotions !

    Et j’suis d’accord avec toi pour le côté « Community plus adulte » on retrouve un peu les mêmes personnages (mais en différent). Celui qui m’éclate le plus c’est quand même le barbu (celui qui d’ailleurs fini à poil derrière la voiture de Google), plus les épisodes avancent et plus il devient barré. La lesbienne aussi est sympa, super stricte mais elle pète des câbles assez souvent !

    Et j’attends impatiemment le moment ou Ryan va se taper Lauren. A mon avis, c’est inévitable ! Surtout qu’elle est sacrément bien gaulée quand même cette actrice !

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    • Pffanny
      Pffanny

      Merci pour ce commentaire 🙂
      Moi aussi j’attends que Lauren cède à l’irrésistible charme de Ryan. A l’épisode 8, toujours rien, mais j’ai bon espoir.

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