House of Lies. Who’s your daddy ?

Il était une fois… Don Cheadle.

Et là, en silence, on peut voir George, Brad et Hugh se rhabiller. Parce qu’ils n’ont pas d’autre choix.

Don, c’est la révélation pour ta libido. La quintessence de la sexytude. La claque dans tes idéaux masculins. Le bouleversement de ton moi charnel.
Don Cheadle c’est le mec qui après avoir sévit dans plusieurs films plein de testostérone, après nous avoir fait pleurer au Rwanda, parvient – en prenant de l’âge – à faire rajeunir tes plus vieux fantasmes. Tout ça en produisant une nouvelle série : House of Lies.

C’est ce qui m’amène aujourd’hui. Une toute nouvelle série qui m’a été conseillée il y a peu. Et je constate qu’on me connaît assez bien. House of Lies est une série tout ce qu’il y a de plus  rafraîchissant dans un milieu qui m’est complètement étranger. Mais qu’importe, le dépaysement, c’est bon pour le teint.

Don – oui, je me permets de l’appeler par son p’tit nom, depuis plusieurs épisodes, je sens qu’entre lui et moi, tout peut arriver – incarne Marty Kaan, un consultant en finance et management. Un mec sûr de lui, brillant, sans scrupule et qui dépouille de leurs millions les sociétés du pays qu’il sillonne avec son équipe d’experts.

On y retrouvera notamment Veronica Mars. Oui. Miss détective a changé de voie et se montre de plus en plus rock’n’roll. Elle excelle avec cette promotion, que ce soit au bureau ou dans les chambres d’hôtel, qu’elle ne manque pas d’agrémenter d’un amant de passage.
Elle a grandit, et ça se voit. Elle a changé de lingerie aussi. Je la déteste pour ça, mais faut avouer qu’elle fait son p’tit effet.

On retrouve aussi l’intello un peu efféminé qui se fait chambrer en permanence par le quatrième larron, le brun pas ténébreux qui l’ignore.

Ce que j’aime avant tout dans cette série, c’est le ryhtme. Ça envoie. Des sons de rap U.S viennent donner le tempo, les blagues – graveleuses en général – fusent. Beaucoup d’alcool, pas mal de sexe. Et ce que j’aime par-dessus tout ce sont les parenthèses de Marty. En plein milieu d’une scène, le temps s’arrête et il s’approche de la caméra pour nous expliquer à nous, téléspectateurs, ce qu’il s’apprête à faire. Ou tout simplement pour se moquer ou nous raconter un truc. On est complice, il nous entraîne dans ses plans pas toujours réglos, on lui en veut, on l’aime aussi. C’est ultra bien filmé, ses costumes sont toujours impeccables et on sait que d’une minute à l’autre, il tombera le costume en question. Oh oui Marty, enlève-moi ce costume trois pièces !

Hum.

Pardon.

Oui bon surtout qu’il traîne quand même de sacrées casseroles le Marty.
Divorcé, il tente d’élever son fils unique qu’il a eu avec sa principale concurrente et qui est accessoirement une bombe hystérique remontée à la coke qui n’a jamais trouvé le manuel “De comment aimer et bien élever son enfant”.
Fiston, flanqué de tels énergumènes s’en sort pas trop mal. Même si effectivement il se cherche encore en portant leggings mauves et jupes écossaises pour aller au bahut. Cette singularité lui vaut quelques problèmes de “discipline” (les américains sont toujours aussi ouverts), Marty passe donc son temps libre à insulter par téléphone la Principale du Collège ou à embaucher pour le week-end ses associés pour qu’ils l’aident à démonter un à un les arguments du tyran.

Papa Kaan est touchant mais il deviendrait presque pathétique quand au détour de quelques phrases assassines de son ex-femme, les larmes lui montent aux yeux. Ce type est un roc et le voir ainsi flancher déçoit. Son talon d’Achille, c’est sa mère. Suicidée il y a fort longtemps. Et vu comme il rembarre son paternel qui fait office de nounou, on se dit qu’Oedipe n’a pas dit son dernier mot.

Une bonne petite série. Une bonne première saison. Un milieu de requins aux sourires Colgate, séduisant, terrifiant. Des apartés comme une pause dans un rythme effréné, de la bonne musique. House of Lies porte bien son nom mais ne faites pas les innocents : vous aussi vous êtes un peu voyeurs, vous voulez savoir, vous voulez voir.


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