How to talk to girls at parties de John Cameron Mitchell une comédie romantique punk et déjantée…

 

How to talk to girls at parties

Après une longue absence me revoici de retour aux affaires avec un sympathique petit film qui fleure bon l’Angleterre, les 70’s et la SF kitch de cette époque.

Avec cette jolie petite fable teenage et acidulée, le réalisateur John Cameron Mitchell dont le premier film Edwige and the angry inch était une bombe, nous offre un joli petit film qui dénote avec le cynisme ambiant et nous plonge dans une Angleterre urbaine, industrielle où le mouvement punk gagne du terrain parmi les adolescents en plein rejet de cette société qui leur est offerte.

How to talk to girls at parties

Enn un teenager comme tant d’autres et ses meilleurs amis tombent sur un rassemblement étrange de gens venus d’une autre planète, visitant la Terre pour accomplir un mystérieux rite de passage. Cela n’empêche pas Enn de tomber follement amoureux de Zan, une extraterrestre rebelle fasciné par lui. Ensemble, ils se lancent dans une aventure délirante à travers le monde cinétique et punk rock des années 1970 à Londres, déclenchant par inadvertance une série d’événements qui mènent à l’ultime confrontation entre punks et aliens.

How to talk to girls at parties

 

Une jolie surprise que ce How to talk to girls at parties tant ce qui y est représenté et les personnages qui le traversent sont attachants et bien écrits. Le parcours de Enn et de Zan allant de soirées punk à une traversée des suburbs gris sale est particulièrement craquant et nous entraîne dans une sorte de bien être laconique qui rappelle un peu l’ambiance délétère des films de Gregg Araki. Certes il y a une grosse différence, car ici point de surréalisme en dehors du comportement des membres de cette secte alien aux atours kitchouilles et franchement new âge. Humanoïdes aux mœurs étranges évoluant dans un environnement qui les déroute complètement. D’une certaines façon malgré leurs habitudes décalées ils représentent notre société et ses diktats face au punk qui viennent barbouiller leur vie de graffitis. Zan est, au travers de sa beauté singulière, sa candeur et sa fragilité, cette société et cette génération qui pour s’émanciper va se laisser aller au mode d’expression punkoide de cette fin des années 70. Tiré d’une nouvelle du grand Neil Gaiman, How to talk to girls at parties donne a penser qu’il y a une part d’autobiographie dans cette fiction aux accents de SF romantique fort réussie.

How to talk to girls at parties

Le casting est formidable, Elle Fanning est fabuleuse et déconcertante en petite alien humanoïde qui s’émancipe. Le jeune Alex Sharp est là révélation de ce métrage et préfigure l’adolescent dans toute sa splendeur et la palme revient à Nicole Kidman dont le lifting raté est enfin retombé et qui redevient la belle femme qu’elle était et campe avec maestria Boadicea, une punk de la vieille école qui gère le club punk du coin. Sa prestation est à la foi brillante et inhabituelle tant elle diffère des rôles dans lesquels on a l’habitude de la voir.

Donc si vous en avez marre des supers héros qui parasitent nos salles obscures et que vous avez envie de retrouver votre adolescence venez vous enivrer de How to talk to girls at parties. Cet excellent petit film qui sans être un chef d’oeuvre offre un peu de neuf a nos mirettes.

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