J’ai vu Jim Jones, puis après j’étais sourd.

Jim Jones dit : Vas te rhabiller, hé, Julian Casablancas, le rock, maintenant : this is it !

Parce qu’un groupe qui fait des embardées chants traditionnels en tapant dans les mains et sans les instrus pendant ses lives… c’est la définition d’en avoir en 2016.

Faire l’amerloque quand on vient de Londres, ça peut vous coûter cher en crédibilité surtout si vous faites du rock. Jim Jones, lui, s’en balance, et c’est pas moi qui vais lui donner tort. Passé par La Nef d’Angoulême fin février, il fallait pas arriver en retard à son set pour goûter l’ambiance…

Jim Jones arrive en France précédé de sa réputation. C’est dans toutes les chroniques et même dans le dossier de presse : on regrette la fin surprise et brutale de son dernier gang, la « Jim Jones Revue » mais, que tout le monde se rassure, Jim Jones revient et il n’a rien perdu de sa voix chaude et bagarreuse, ni de son charisme et sa façon « américaine » de haranguer les foules. On est rassuré. OUF !

Perso, je ne connaissais pas le gaziers avant. Avantage.
Et pour avoir discuter avec lui à la fin du set, c’est un londonien qui gagne à être connu (surtout pour son goût des mélanges et autres cocktails improbables vin rouge / coca / cognac, par exemple).

jim jones and the righteous mind

The Righteous Mind sont les quatre mercenaires qui l’entourent. Des mecs au look soigné, gilets sans manches, chapeaux divers, chaînes et pendentifs, coiffures osées, bottes. Un groupe assez visuel, cohérent, impressionnant.

Musicalement, il faudra vous faire une idée par vous-mêmes. Au rendez-vous on a (dans le désordre) : des reverbs voix et guitare qui nous plonge direct dans les 50’s, une guitare lead à cramer les lampes, aux sons clairs très clair, exprès pour faire saigner les oreilles du premier rang (j’étais trèèès bien placé), un clavier qui pourrait rappeler les Doors si ils avaient grandis en Alabama, une pedal-steel, des choeurs qui ne font pas wooo-wooo mais hum-hum façon cro-magnon, etc… Un florilège de testostérones.

À noter, sur le concert du lendemain le bassiste a pété sa contrebasse ; réglée, elle est épave. Niveau énergie, ça donne une idée.

Post-scriptum : première partie assurée par The Chikitas, duo féminin suisse punk-rock guitare-batterie, bien-bien-bien-cool. À surveiller.

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