Je s’appelle Groot *

* traduction : analyse et critique transversale du loisir vidéoludique susnommé adapté de la franchise Marvel idoine et dont l’action se déroule dans un univers de science-fiction foisonnant agrémentée de diverses références à la décennie des années quatre-vingt du 20e siècle du deuxième millénaire de l’ère terrienne chrétienne.

Groot
Star Lord, le groupe imaginaire et la pochette du disque qui a inspiré le nom du héros. L’album entier a été produit pour l’occasion.

L’avantage de ne rien attendre d’un jeu c’est qu’on a une chance d’être surpris. Dans un monde ou Marvel a fait main basse sur le magot du divertissement (et ce n’est pas une allégorie, c’est dans la vraie vie), lancer un jeu ou regarder un film produit par l’usine américaine de super héros est comme acheter un sandwich dans une boulangerie au hasard. Soit c’est dégueulasse et on ne termine pas sa pitance, ou alors le produit fait le strict nécessaire en nous nourrissant, ou bien le boulanger a fourni un effort et on se retrouve avec un mets satisfaisant qui nous donne envie de retenir l’adresse.

Dans ce cas précis, le jeu des Gardiens de la Galaxie fait exactement le même effet que le premier film sorti en 2014 : on y va un peu à reculons, mais finalement on se laisse embarquer. On passe un bon moment sans trop se tordre les méninges. La valeur ajoutée de cette bande de héros étant un humour qui mélange cynismes, sarcasmes, raillerie ou dérision avec en filigrane un renvoi permanent à la culture pop des années 80.

Groot, les gardiens de la galaxie
Des décors grandioses illustrent l’ensemble du jeu.

L’intro à elle seule est un grand moment de nostalgie pour ceux qui l’ont vécue ou de muséographie pour les plus jeunes. Entre les posters de Samantha Fox ou de Tron, les cassettes de hard rock FM, la veste en jean aux manches découpées, le walkman qui tient avec un élastique, la guitare Flying V ou les dés de jeu de rôle, chaque détail frissonne d’authenticité.

L’humour de la série les Gardiens de la Galaxie est parfaitement respecté, les développeurs assument totalement un esprit burlesque avec cette équipe de quatre anti-héros roublards aux personnalités opposées formant ainsi une bonne combinaison comique. Les dialogues sont parfois très amusants et évitent au jeu de se prendre trop au sérieux, ce qui déclenche un fort sentiment de sympathie et d’indulgence.

les gardiens de la galaxie
Il ne faut pas se fier aux apparences, l’étrange lama hirsute au toupet fou est l’élément indispensable de cette équipe.

Car malgré beaucoup de bonnes idées en ce qui concerne les phases d’actions, les combats manquent de stratégie, de punch ou d’efficacités. On ressent très bien la volonté des développeurs de nous proposer des combats coordonnés qui s’organiseraient autour des pouvoirs complémentaires, mais malheureusement ce n’est pas assez bien réglé et ça manque de panache.

Toutefois ils ont été brillamment inspiré de permettre au joueur de lancer une séquence épique qui efface toute animosité. Comme quand le patron paye son digeo après un repas bon, mais pas top. En effet lorsque que le combat semble perdu, le joueur peut enclencher une synergie d’équipe pour redoubler de puissance. Cette scène est accompagnée d’un tube culte des années 80 à fond la caisse. Défourailler à tout va dans un déluge d’effets de lumières avec « Take on Me » de A-HA ou « Never Gonna Give You Up » de Rick Astley n’a pas d’autre effet que de nous faire décrocher un sourire et de nous mettre bonne humeur, quel que soit notre degré de tolérance vis-à-vis de cette musique, c’est sincèrement drôle !  

les gardiens de la galaxie
L’authentique Rick Astley en guest star du jeu les gardiens de la galaxie

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