Fun et bigarrée, fraîche et bien formée : la nouvelle série OCS est une comédie sur le stand-up, mais pas que.
Prune a 25 ans et s’éclate à Paris, entre son appart’ en coloc et sa routine de comédienne. Mais à la suite d’un pari débile, elle va emballer Francis et rien ne sera plus pareil. Peu importe qu’il ait deux fois son âge ! Qu’il soit père en revanche semble sonner pour Prune comme un rappel à l’âge adulte, à moins qu’elle ne trouve dans son nouveau statut de belle-mère des situations bien croustillantes à nous partager sur scène… Et si la mioche est aussi rebelle qu’elle, ça sent la poilade et le spectacle déjà complet.
Jeune et golri est un spectacle joyeux et dynamique mais pas hystérique, presque tout entier porté par l’abattage de son auteure-héroïne Agnès Hurstel. Il a l’énergie de ses défauts, c’est-à-dire qu’on aurait aimé passer plus de temps en compagnie de ses personnages secondaires, notamment Francis incarné par le super Jonathan Lambert. Le reste de la distribution est au diapason : mention spéciale pour la mère et le frère de Prune, deux doux dingues joués par Baya Kasmi (Le nom des gens) et Thomas Gioria (Jusqu’à la garde).
Au son d’une B.O. pop signée Pierre Leroux (du duo Housse de Racket), les blagues fusent et l’émotion affleure aussi. Récompensée au festival Séries Mania, la série est une nouvelle réussite pour le label OCS Signature qui fête ses 10 ans et à qui l’on doit d’autres pépites telles que Missions, Nu, HP, Moah …
Finalement, c’est en ramenant Prune à ses contradictions que son entourage (on croise aussi Marie Papillon et Paul Mirabel) pourra la réconcilier avec ses aspirations et son rôle de maman. Et la série de devenir un drôle de buddy movie, entre une grande fille pas mûre et une petite écolière de 6 ans (impeccable Jehanne Pasquet). Non, vraiment, il n’y a pas d’âge pour être heureux.
Jeune et golri : 8 épisodes de 20 minutes disponibles sur OCS.
