Jimm, une nouvelle preuve qu’on peut faire du metal en français qui avoine la pouliche

En France, on n’a pas inventé le Rock, mais on est doués dans le genre musique contestataire. Trust, OTH, les Bérus, Lofofora… la musique à texte qui met le doigt où ça fait mal. Jimm, power trio de metal s’inscrit dans cette lignée.

Et je suis bien content que nos routes se soient croisées. Cela s’est fait un peu par hasard, il faut bien le reconnaître. C’est pas moi qui les ai découverts, c’est eux qui sont venus frapper à ma porte virtuelle. Jimm m’a envoyé un petit message via Facebook (car maintenant on peut envoyer des messages aux gens qu’on connait pas). Je ne sais pas pourquoi il m’a choisi, mais voila. Un lien vers leur dernier clip, un autre vers leur dernier album (sorti début octobre)…alors moi, curieux et ouvert, je tente le coup…et là, mon gars, c’est de la bonne zique qui frotte là où il faut, avec un chant de sale môme. Tu sais, ce petit accent un peu insolent, à la Bon Scott ou à la Bernie justement. Mais c’est pourtant pas ça qui m’a fait penser à Trust mais bien les paroles rentre dedans, une espèce de poésie du pavé, pavé dans la mare, ou pavé dans ta gueule, au choix.

Jimm

Donc, je fais quoi? Je répond au message et je demande au gars Jimm de m’envoyer l’album complet pour le chroniquer sur Metal Impact. Comme je flashe bien sur le skeud, je propose un interview à Jimm…et donc en attendant de publier l’interview et la chronique sur le webzine, je partage avec toi sur le blog.

Jimm 3Le groupe, fondé en 2011 a déjà sorti deux albums. Leur debut éponyme a été produit par Mister Francis Caste. C’est un producteur Metal français dont on parle pas mal cette année. Francis a notamment produit le dernier Hangman’s Chair, le dernier Holding Sand et le dernier Klone….et je te parle pas des albums que j’ai pas chroniqué ici. Bon, en fait je suis pas hyper fan de ces dernières prod que je trouve un peu toutes semblables et trop produite, avec beaucoup trop de reverb et de nappes harmoniques. Et justement sur le debut album de Jimm, on retrouvait aussi ça, la marque de Francis. Un truc un petit peu surproduit, un petit peu trop technique qui a été gommé sur le deuxième skeud, IN[CAN]DECENCE. C’est encore du gros son, mais plus organique, plus live, plus sincère.

La musique d’In[can]décence se marie mieux avec le chant et donne à l’ensemble une authenticité plus viscérale. Quelque chose qui colle bien à l’esprit de Jimm, qui lui donne cet aspect rugueux qu’il y avait aussi chez Trust. Un son propre, séminal, nature. Pas besoin d’artifice. De la batterie qui frappe, de la basse qui creuse, du chant qui cogne et de la guitare qui met la patate à coup de bons riff couillus et de soli bien pensés et bien placés. Sans excès ni hyperbole, la musique de Jimm sert le texte sur des chansons bien gaulées, plutôt courtes et bien construites.

Du côté des paroles, Jimm fait partie des groupes qui ont fait le choix judicieux du chant en français. Et vu l’inspiration des gars, cela aurait été dommage de nous servir une dose de Rock wannabee dans un anglais de Belleville.

Il n’y a que 4 chansons sur la version gratuite bandcamp. Et franchement, les 6 restantes valent le coup de dépenser 10€.

Sinon, il y a aussi leur site internet : Le site web de Jimm et leur chaîne Youtube avec pas mal de vidéos: la chaîne Youtube de Jimm. Voila, vas-y les yeux fermés, si tu aimes le même genre de musique que moi, tu seras pas déçu du voyage.

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