Keep in Touch

L’été. L’engourdissement. Ce creux dans lequel flottent quelques séries jusque là ignorées. Et parfois aussi une bonne surprise qui surnage, fait quelques brasses et sort de l’eau avec le corps d’Ursula Andress et/ou Sean Connery (rayez la mention inutile).

Touch est ma découverte estivale. Déjà accrochez-vous, on retrouve Jack Bauer. Il a pris un sérieux coup de vieux depuis sa période super héros mais il n’est pas encore à la retraite. Jack qui ici oeuvre sous un pseudo, Martin Bohm. Martin est veuf. Victime collatérale du 11 Septembre. Il a un fils, Jake, bouclé, ténébreux et autiste.
C’est à dire que le môme n’a plus dit un mot depuis le décès de sa mère et pique une crise de nerf si jamais on tente de lui caresser les bouclettes.
Inutile de vous dire que l’ambiance à la maison est des plus pesantes.

Martin est dévasté, rappelez-vous comme il fait bien le mec concerné et déprimé. C’est simple, Kiefer Sutherland sourire ? Plutôt mourir. Mais pour froncer les sourcils, courir dans New York à perdre haleine et crier des phrases clichés, là y’a du monde !

On fait donc connaissance avec cette famille monoparentale, où Papa Martin galère comme pas deux avec fiston. Jusqu’au jour où il comprend. Non, son fils qui gribouille des pages et des pages de la même série de chiffres n’est pas complètement perché, il essaie de lui dire quelque chose, et se répète.

Par un jeu de numérologie à faire pâlir de honte Elizabeth Teissier, Jake a le pouvoir de voir des connexions invisibles entre les gens, connexions invisibles pour le commun des mortels. Un peu comme une carte routière géante. Ou un plan de métro planétaire. Jake a le GPS universel. En gros.
Selon lui et une poignée d’autres élus (notamment un vieux sage incarné par Danny Glover) que nous croisons au détour des épisodes, il sait. Il voit. Par ces chiffres, il peut anticiper des évènements qui relient les humains, les appréhender et intervenir pour avoir un happy end. C’est magique.
N’oublions pas que le créateur de cette série n’est autre que Tim Kring, le papa de “Heroes”.

Certains voient “des gens qui sont morts”, ben lui il voit des fils entre les gens bien vivants. Son père se prend un peu les pieds dedans au début mais rapidement – attendez, il s’agit de Jack Bauer quand même – il se lance dans l’aventure, prêt à tout pour montrer à son fils et aux autorités sociales qui voudraient lui retirer la garde, qu’ils peuvent communiquer ensemble. L’autorité est représentée ici par une jolie éducatrice qui se prend d’amitié pour nos deux compères et va braver ses supérieurs pour gagner du temps et réunir al fine Martin et Jake. Je ne serais pas surprise que Martin et cette Clea fricottent avant la fin de la saison d’ailleurs. Mais on n’est pas dans une série de midinettes donc je garde pour moi mes intuitions.

Martin-Jack voit donc la suite de chiffres, la retient et reste ouvert aux signes extérieurs qui ne manquent pas d’arriver. Un panneau d’affichage, une phrase prononcée par un inconnu, un café renversé et qui forme un dessin ou mieux, un nombre ? Paf ! il fait la connexion.

Dès les premiers épisodes, à eux deux – ou presque – ils réunissent un couple, aident à rendre célèbre une jeune chanteuse et – excusez-moi du peu – déjouent un attentat.
Et ça, ce n’est que le début. A vous de voir la suite.

Touch c’est un peu “L’Effet Papillon” sauf que tu n’as pas droit à l’erreur car tu pourras pas revenir en arrière pour recommencer.

Alors oui, c’est un peu tiré par les cheveux, pis on nage un peu dans les bons sentiments. Après ses années de service comme agent fédéral, Kiefer sait désamorcer la plus tenace des vengeresses en quelques minutes seulement. Avec juste quelques phrases bien senties, qu’on aurait pu écrire nous-même parfois, mais bon… y’a pas de mal à se laisser porter par un scénario ridiculement optimiste hein. Pis ça vous fera voyager. Gratis.

1 Comment

  • touch
    touch

    vivement la saison 2 sur fox, une super série qui vaut le détour !

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