La chanson française sublime

Vous lisez ici beaucoup de billets musicaux, plutôt rock en général, j’ai envie de vous parler chanson française, la belle, de chansons à textes comme on les appelle (et musique à notes ??). Je pourrais écrire des lignes et des lignes sur Dalida mais vous n’êtes pas prêts, quelle femme tout de même ! Aujourd’hui je vous parle d’un homme, silhouette dégingandée, un artiste qui décoiffe ses mots et nous emporte.

Il ne faudrait jamais attendre l’horrible bye-bye de nos idoles pour les honorer d’un vibrant hommage. Je me mets donc en mode vibreur d’hommage pour un être qui par son intelligence, sa bienveillance assumée et sa drôlerie piquante me touche au cœur, et ce n’est pas si fréquent que je laisse qui que ce soit me toucher…le cœur !

Idole ne convient pas à l’homme dont je vous parle, ce mot est galvaudé et inadéquat, la simplicité semble le définir, il n’a plus 10 ans depuis longtemps mais loin d’être K.O, poète, rêveur et chanteur, il accompagne nos ultra modernes solitudes depuis de très longues années. Le cheveu hirsute, le sourire timide ou coquin, le propos ciselé, drôle et sensible, l’humilité à fleur de peau, on taillerait bien la zone avec lui. Je ne crois pas avoir écouté une seule de ses chansons sans me dire qu’elle était la chanson parfaite. Il n’est pas de ceux qu’on appelle les chanteurs engagés, ses mots sont pourtant loin du ras des pâquerettes, ils nous bousculent doucement dans nos coins de solitude. Et c’est déjà ça.

Loin d’être bidon le bonhomme, un amour en fuite et c’est lui qui nous répare, le casque sur les oreilles, sa voix et ses mots remettent de la rumba dans l’air. Alors on avance…loin de la foule sentimentale pour y mettre notre amour à la machine.
Pour un peu, bretonne indigne que je suis, il me ferait aimer les bagads, de Lann Bihoué ou d’ailleurs, loin d’être une banale song au son des binious et bombardes, lui qui connaît bien la Bretagne, enfant déjà il y venait en famille. Enfant, il l’est resté, le sage perturbateur au sourire d’innocence, il peut parler des religions et leurs travers, et si en plus y’a personne chante-t-il, la force de ce texte n’est plus à démontrer.

De cet homme on aimerait être l’amie quand la vie ne vaut rien, la maman allo bobo, on l’aimerait père, frère, être sa fille du brouillard le temps d’un baiser, être son Voulzy.
Fermer les yeux sur un monde qui change de peau, (putain ça penche !) l’écouter, et tourner la manivelle. Suivre Jim dans sa Chrysler, vouloir du cuir, du Skaï, et s’asseoir par terre, attendre quelqu’un.
Il chante les jupes des filles, la beauté d’Ava Gardner, Arlette Laguillier, c’est toujours beau, des mots simples assortis, sublimes.

Chanter, c’est lancer des balles dit-il, c’est jeu set et match assuré.

 

Pas un jour sans lui, quand tout me fait peur il m’apaise, il est un câlin qui caline l’esprit, il exprime à ma place les pensées foutraque de mon âme fifties, je regarde d’où ma peine vient et l’apprivoise.
Il voudrait jouer le paresseux, que n’ai-je de paresse telle que lui !
Pour les jamais contents, essayez une cure de Souchon, vous aviez deviné bien sûr à moins d’avoir vécu sur Mars depuis 40 ans, ou restez caqueter dans vos poulaillers song…c’est comme vous voulez.

C’est une déclaration, pour que derrière les mots, on n’oublie pas le sens, le sensible, le drôle, le percutant, le poétique, le spirituel et habile Monsieur Souchon.

(Se cachent de nombreux titres de chansons dans ce texte, les voyez-vous ?)

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