La pole dance : le sport qui fait tourner les têtes 

Parlons peu, parlons sport. Car oui, il est bien question de sport dans la discipline que je vais vous présenter aujourd’hui.

Roulements de tambours… let me introduce you : la pole dance !! (Oui, on dit LA, pas LE, parce qu’on dit UNE barre de pole et pas UN barre de pole, si ça peut vous aider en moyen mnémotechnique). Cette fameuse barre s’utilise d’ailleurs en statique ou plus habituellement en spinning (la barre tourne avec l’élan qu’on lui donne, beaucoup vont être surpris.e.s, j’aime vous apprendre des choses).

Ça fait plusieurs années que je me tâte à essayer. Mais les préjugés : ça va être trop difficile, je ne suis pas assez musclée, je suis trop lourde, je vais rater mes figures et m’éclater par terre… ont longtemps eu raison de ma motivation. Un jour, une copine saute le pas et fait un cours d’essai. Je me dis allez, pourquoi pas moi. 

Et j’ai découvert un sport passionnant et très complet. Oui, il s’agit bien d’un sport, contrairement à ce que veulent bien dire tous les mecs jaloux de voir des femmes réussir le drapeau, alors qu’ils n’ont pas vu le moindre signe d’abdo sur leur ventre depuis 1994. La fédération est d’ailleurs en pourparlers pour une intégration de la discipline aux JO 2024.

la pole dance
Kiattinoun Limmany, CC BY-SA 4.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0, via Wikimedia Commons

Effectivement, les poleurs/poleuses ont besoin d’être en brassière-culotte pour exercer. Sauf que ce n’est pas dans un but purement esthétique, c’est tout simplement que pour adhérer à la barre, le contact de la peau est indispensable. Pour revenir sur les préjugés cités plus haut, alors oui je me ramasse par terre régulièrement et je rate souvent des figures, mais à chaque fois, on en rit avec mes copines de galère et je n’ai jamais fait de sport dans lequel j’ai rencontré autant de bienveillance.

Non je n’avais absolument aucun muscle quand j’ai commencé mais ils viennent tous seuls (les bleus qui vont avec aussi, soyons honnête) et on progresse très très vite. Étant plutôt une sportive du dimanche, j’ai découvert que je réussissais rapidement plusieurs tricks (assortis à chaque fois d’un hurlement de joie dans la salle, parfois accompagnés d’applaudissements de la part des autres). Non il n’y a pas de physique type pour commencer. Que vous soyez grand.e, maigre, gros.se ou aussi souple que ma mamie, vous pouvez commencer et vous lancer. En plus d’être extrêmement complet pour le corps, c’est un booster exceptionnel de confiance en soi (cf les cris de joie). Quant au côté « sexy » et peu flatteur que certains peuvent vouloir donner au sport, oui c’est de la danse donc comme dans chaque danse, il peut y avoir un côté sensuel, tout dépend de ce que vous faites de votre pratique. Sachez cependant qu’a priori, les premiers danseurs à la barre seraient des moines yogi indiens au XIIe siècle. On est loin des talons hauts, de la dentelle et des clubs de strip tease, hein ?

Pour ma part, c’est la première fois que je prends autant de plaisir à pratiquer un sport (qui est aussi un art, est-ce que ce n’est pas super chouette de combiner les deux ?).

Je suis bien loin de faire le drapeau, mais j’ai bon espoir d’y arriver un jour. Ah, et j’ai 34 ans, j’ai commencé il y a 3 mois, il y a des écoles pour les enfants, et des personnes plus âgées qui ont commencé en même temps que moi. Donc il n’y a pas d’âge pour essayer et découvrir ce qui est en train de devenir une passion pour moi.

Les réseaux sociaux (Instagram et TikTok notamment) pullulent de comptes à suivre, qui déconstruisent la mauvaise image qu’ont les jaloux de notre sport, qui sont magnifiques à regarder, qui sont pleins de tutos, et qui donnent envie de se dépasser. 

Essayez, lâchez-vous, faites vous plaisir, parce qu’au final, c’est bien la seule chose qui compte. Poleusement vôtre.

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