Le dernier chasseur de sorcières / la critique

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                                                    Quand Riddick rencontre Constantine

Vin Diesel est un cas particulier, mégalomane, narcissique, obsessionnel, il est devenu malgré lui l’égérie, la muse, le héros des beaufs du monde entier grâce à sa célèbre franchise, Fast and Furious. Mais rappelons que Diesel a commencé en tant que metteur en scène et qu’il a refusé de jouer dans les deux suites directes de Fast and Furious et de XXX afin de se concentrer sur le personnage de Riddick et de mettre en scène sa version de la vie d’Hannibal le Conquérant. Hannibal ne verra jamais le jour et Riddick deviendra une franchise morte née malgré ces trois films, son court métrage d’animation et ses deux jeux vidéos, le public ne suivant pas du tout. Vin Diesel s’est battu comme un chien et n’a finalement pas réussi à accomplir son rêve. Afin de retrouver l’engouement du public il s’est réfugié dans les suites à répétition de Fast and Furious, seule saga où le public l’accepte. Même sa volonté de faire partie de l’univers Marvel s’est transformée en un arbre qui ne dit que la même phrase en boucle : Je suis Groot. C’est donc avec curiosité plus qu’espoir que l’on va voir ce Last Witch Hunter, qui de plus, s’est vautré au box office américain.

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Kaulder est immortel et il combat sorcières et monstres divers depuis des centaines d’années. C’est de nos jours à New York qu’il va affronter le plus vieux de ses ennemis. Réalisé par le tâcheron Breck Eisner, ce Dernier Chasseur de sorcières avait tout pour faire peur, un budget bâtard de 90 millions de dollars, des affiches promotionnelles dégueulasses et un sujet pas vraiment au goût du jour, mais il faut reconnaître qu’il s’en sort très bien. En effet on retrouve l’engouement de Vin Diesel pour la série B et les personnages underground et l’on sent qu’il s’amuse comme un petit fou dans ce petit film sympathique que l’on aimerait bien voir franchisé.

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Le métrage est bourré de petites idées originales disséminées ça et là et rythmant le film : le rêve de la sorcière où New York est prise dans une jungle post apocalyptique, l’arbre à bonbon, le bar des magiciens, bref, plein de petits moments savoureux entrecoupés de grosses bastons avec un Vin Diesel au top de sa forme. Évidemment on voit bien que l’on est dans un sous Constantine/Van Helsing/Solomon Kane/Highlander mais il y a pire comme références. De plus la production design est très jolie, le look des sorcières et des monstres divers étant assez réussi, on aurait aimé que les effets spéciaux soient moins brouillons, mais il faut avouer que le budget (relativement) limité rajoute un charme à l’ensemble. Bref, c’est peut-être là que se trouve la vraie place de Vin Diesel, pas sous les feux de la rampe, mais dans des productions plus humbles, plus sympathiques et finalement plus imaginatives qu’un quarantième Fast and Furious.

Bilan : Un bon petit film fantastique qui ne casse pas trois pattes à un canard mais qui ravira les amateurs du genre pour peu qu’ils ne soient pas trop regardants.

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