Le désir féminin dans la pop culture

 

J’ai pris le temps de me remettre les idées et la vulve en place, oh !

Un documentaire sur le désir féminin dans la pop culture n’était pas une priorité dans ma soif de culture mais vous savez, vous les assoiffés, on boit souvent sans soif. Donc j’ai maté « Pussy, Pleasure, Power ! » de Nicole Blacha sur Arte.tv par accident. Accident, déjà parce que je ne connais rien en pop féminine voire féministe (et pas grand-chose en musique en général…)

Déjà vous dire que le documentaire Le désir féminin dans la pop culture est disponible jusqu’au 5 septembre, va falloir se hâter les baloches !

Ça parle des nouvelles chanteuses hyper sexualisées, dont les noms m’étaient totalement inconnus, Lisa Monet, Johanna… L’intérêt était pour moi la sexualisation des corps, et savoir si c’était combattre pour une libération ou paradoxalement assouvir les désirs masculins par la nudité, les clips sexy (euphémisme ! Sexuels plutôt).
Alors y ai-je défini mon avis, me direz-vous ? Je suis vieille, tradi et classique dans ma sexualité et inexistante dans ma sexualisation.
Dans ces discours cash, trash, ces chansons hyper explicites, je n’y ai pas trouvé mon compte. Mais. Oui il y a toujours un mais.

Le reportage commence par l’état des lieux du sexe vu du côté féminin en 1950, où la frigidité était encore un état rassurant pour devenir une femme bien, coquette et casanière. L’évolution des années 60, timides, et 70, plus revendicatifs avec les mouvements féministes : « mon corps m’appartient ! » C’était pas gagné !
Un sourire en entendant une gynécologue témoin parler de la chanson censurée de Gainsbourg « 69, année érotique » : « C’est quoi cette sexualité féminine qui ne fait que soupirer ? Non, peut mieux faire ! »

C’est clair que côté libération, on y est pas.

Madonna. Évidemment. Icône pop et sexualisée sans filtre. Ça reste un modèle pour les jeunes chanteuses qui utilisent leurs corps comme étendard de leur féminisme. Pour moi, ado coincée de la fin des années 80, elle était un ovni et je n’intellectualisais pas sa façon d’être.

Elle était subversive, provocante et libre. Son mélange de la religion et du sexe, imaginez !

Je ne sais pas si elles le sont toutes, libres. Le documentaire pose d’ailleurs la question de l’ambivalence, où s’arrête l’art, où commence la pornographie et est-ce pour affirmer sa liberté ou pour encore et toujours satisfaire un désir masculin omniprésent ? La question reste en suspend donc je ne vais pas y répondre, sauf à dire que, oui, cet étalage de chair ne vaut pas la subtilité des mots, aussi crus seraient-ils mais utilisés intelligemment. C’est un avis, vous en faites ce que vous voulez.

Après Madonna on en vient à Rihanna, Britney Spears (ici je ne vois aucune libération, sa vie a été un enfer médiatique), Beyonce, Christina Aguilera and others…
On y parle aussi de la représentation dans les clips de la vulve, emblème comme dans le clip Utopia de Bjork. Je vous le mets, c’est le plus joli, d’autres représentations n’ont aucun impact artistique sur moi.

Le côté positif c’est que la sexualité prise à bras-le-corps par les femmes choque les conservateurs, ça c’est plutôt hyper jouissif. Le négatif n’est que subjectif, mon âge, mon éducation, ma timidité, ou je ne sais quel carcan m’y enferme peut-être mais j’aime le subtil, le suggéré et pourquoi pas le sexy mais j’ai un frein sur la nudité et la sexualité affichées partout.

Ces filles ne veulent pas devenir des modèles, tant mieux, l’impact sur leur génération est possiblement positif, dans l’idée de savoir assumer, de parler librement, ces nouvelles pop stars s’assument quels que soient leur corps, ça oui, je valide à 100%, il est temps d’abolir une certaine vision du corps. Mais l’industrie musicale est principalement masculine, alors on peut toujours douter de qui mène la danse…

Mon avis n’est pas forcément le bon, il a juste le bon goût d’exister 🙂

 

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