LE POST WHISKY #8 / LE CORONAVIRUS

Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram… Depuis les années 2000, les réseaux sociaux ont envahi et conditionné nos vies. Ils influencent notre manière de penser et d’évoluer en société. Parfois, on s’y clashe. Souvent, on y partage de l’actu mais aussi des fake news. Les algorithmes nous conduisent à mettre des Pouces ou des J’aime. Et nous continuons à partager des statuts, des trucs sérieux ou des images débiles… Chaque semaine, Le Post Whisky est un focus particulier sur un post Facebook, partagé en masse (ou pas…)

Cette semaine, j’ai choisi pour vous cette photo :

Au-delà de sa qualité humoristique, cette image témoigne d’une actualité omniprésente dans les médias.

Le coronavirus est arrivé dans nos vies depuis le début de l’année 2020. Récemment, ce sont onze villes italiennes qui ont été placées en quarantaine, et 172 cas avérés en Lombardie. En France, une deuxième personne est morte de cette vilaine grippe ce mardi 25 Février… Partout dans le monde, ce sont près de 80000 personnes qui ont été touchées par le coronavirus.

Il y a donc factuellement un début de pandémie probable au niveau international. Toutefois, et bien que ce virus d’un genre nouveau se soit propagé, nous sommes loin d’un scénario du type Walking Dead (où la fièvre tueuse aurait remplacé les zombies assoiffés de sang). Encore une fois, le monde vire à la psychose générale de par le traitement médiatique qui est fait du coronavirus. Je ne parle même pas des fake news, des rumeurs ou des légendes urbaines qui y sont associées.

Très simplement, nos sociétés ont rapidement oublié qu’une « simple » grippe tue, et que cette maladie a toujours tué depuis des siècles. Dans les faits (justement), ce sont en moyenne 2000 personnes qui en meurent chaque année. Pourtant, nulle « pandémie » de grippe n’a été diagnostiquée depuis trente ans…

Cette image, elle possède un autre sens de lecture selon moi. Quelque part, elle nous parle des phénomènes d’exclusion en nous présentant une bouteille de Corona, seule, face à une tribu d’Heineken qui se protège d’un masque géant.

Le coronavirus reste une préoccupation sanitaire sérieuse qu’il faut savoir regarder et mesurer avec intérêt. Néanmoins, il n’est pas non plus de l’ordre d’une « menace ». Dans tous les cas, ce virus ne doit pas être le prétexte à l’exclusion d’autrui. Or, les situations de racisme anti-chinois n’ont de cesse de se multiplier depuis près d’un mois. Nous avons même droit aux absurdités les plus étranges et les plus incongrues telles que : « Si j’ai mangé des nems hier soir, est-ce que je risque d’être contaminé ? »

Pire encore, le coronavirus est devenu un argument de récupération politique. Au Salon de l’Agriculture, et en début de semaine, cette maladie s’est transformée en un curieux outil de propagande pour le RN. Entre deux stands exposant fièrement des bovins, Marine Le Pen en a effectivement profité pour remettre sur le tapis le débat sur la fermeture des frontières, unique solution – selon ellepour endiguer la propagation du virus.

Bref, je n’ai qu’un seul conseil à vous donner si vous voulez être rassurés quant aux causes, aux symptômes ou aux méfaits qui sont liés au coronavirus : éteindre votre télé et consulter votre médecin traitant. La théorie de Socrate, les « on dit » ou les réseaux sociaux… Ce sont là les vrais virus qui infectent notre monde, la véritable menace à notre intelligence. En fin de compte, la pandémie dévastatrice de la connerie humaine.

J.M.

 

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