Moddi, émotion scandinave

Moddi

 

 

En matière de talent la Norvège n’est pas prêteuse, cela fait pourtant plusieurs étés que Moddi s’entête à chanter. Cinq exactement. Le jeune guitariste nous livre cette année son deuxième album ‘Set the House on Fire’, après ‘Floriography’ en 2010. La recette est la même pour les deux opus : une délicatesse mélangée paradoxalement à une force émotionnelle qui font vite mouche.

Délicatesse donc, de par la guitare et la violoncelliste qui accompagnent le chanteur où qu’il aille. De fines mélodies s’échappent des instruments, une certaine tristesse même s’en dégage. Tristesse qui peut très vite devenir colère, voir rage, car le norvégien est possédé sur scène. Une force, un vécu transpirent du chant de Moddi. L’émotion d’un coeur déchiré, une cassure que l’on ressent en écoutant ses chansons. L’accordéon est aussi très présent, il ajoute une touche originale et sert de liant entre tous les autres instruments dans certains titres, d’accompagnement dans d’autres.

Moddi n’oublie pas d’où il vient, et c’est tout naturellement qu’il écrit certaines de ses chansons entièrement en norvégien. Le message passe un peu moins bien, sachant que pour la plupart d’entre nous la Norvège se résume à un pays où le froid domine, une espèce de Suède en un peu moins bien. Nous n’allons quand même pas apprendre le dialecte de ces vikings, peuple barbare.

Néanmoins, je mettrai bien une pièce sur le fait que Moddi passe un cap incessamment sous peu. Son envie de bien faire et son amour de la musique l’aident à persévérer en attendant une reconnaissance méritée. De plus, il a accepté de m’accorder du temps entre deux concerts pour répondre à mes questions, et ça, c’est sympa.

 » – Bonjour Moddi. Présente toi, d’où viens-tu et quand as-tu commencé la musique ?

(Moddi) – Je suis né à Senja, la deuxième plus grande île de Norvège. Je me rappelle avoir commencé à jouer à l’âge de cinq ans, néanmoins je ne me suis vraiment lancé dans la musique, notamment avec la guitare et l’accordéon, qu’à 18 ans, et je ne suis plus arrêté depuis.

– Qu’est-ce qui t’inspire pour l’écriture d’une chanson ? Il me semble que le thème de la mer est omniprésent dans tes albums…

– Tu sais, je viens d’un village avec la nature tout autour, il est très facile d’utiliser la nature et la mer comme des métaphores pour parler des sentiments ou des idées. Chacun peut interpréter mes textes à sa façon en fonction de son expérience. On ne peut pas dire que je parle vraiment de la mer comme telle dans mes chansons. Pour moi le plus intéressant se trouve dans la vie des personnes qui vivent sur la côte.

– Et musicalement parlant, quelles sont tes influences ?

– Je me souviens d’avoir beaucoup écouté Radiohead, Sigur Ros et Damien Rice quand j’étais adolescent. Il est fort probable qu’ils aient eu une certaine influence sur moi, sur ce que je fais. J’aimerais rapidement essayer de faire de bonnes reprises de leurs chansons, mais à la condition que je me retrouve dans leurs textes. Encore maintenant je m’inspire toujours d’eux.

– As-tu déjà tourné en France ?

– Nous avons déjà beaucoup joué en France oui, même chez toi à Toulouse ! Je me souviens d’un concert au Bikini en 2010, nous faisions la première partie d’Angus et Julia Stone. J’adorerais y revenir un jour !”

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