Plantasia ou balade toi avec du lierre sur toi
La première écoute de Plantasia fait souvent lever une oreille intriguée, par ceux qui y reconnaissent une variation du thème de la berceuse de Zelda, sur le morceau Concerto For Philodendron And Pothos.
Pourtant, loin des aventures des hyliens, ce cher Mort avait simplement en tête la croissance de ses plantes. La note sur la naïve couverture “warm earth music for plants and the people who love them” [de la musique de la terre chaude pour les plantes, et les gens qui les aiment] est explicite et explique que cet album sera un véritable manuel du jardinier accro au synthé.
Il y rappelle donc que l’on a pas besoin de promener son bégonia et que les langues de belle-mères peuvent être calmées à grand coups d’arrangements de son Moog.
Il donne envie de se promener au milieu des Spathiphyllums (“fleur de lune”), une game boy à la main, et d’arrêter de juger les treehuggers et aux autres amoureux de la terre.
Mort Garson fait donc partie de ces compositeurs oubliés mais qui en ont influencés tant d’autres. Il fut un des premiers à banaliser le synthétiseur Moog. Et une de ses composition été entendue par des millions d’américains car c’était ses sons spatiaux qui ont accompagnés l’alunissage d’Apollo 11, sur l’émission de CBS.
Certes, cet album a été inspiré d’une étude en montrant que faire écouter du classique aux plantes les faisait pousser plus vite que du rock, mais Mort Garson a une production plus dark et trippy qui fait parfois penser aux compositions de Simonetti pour les giallo de Argento. La première écoute de Plantasia a suffit à me plonger dans sa discographie complexe et variée, et je ne le regrette pas.
A savoir que cet album était offert pour l’achat d’un matelas, et que sa promo fut faite grâce à une magnifique pub où l’on voit deux femmes se prélasser parmi du lierre.
Vidal
Bonjour,
C’est un très bon album en effet, l’un de mes préférés, enchanteur et reposant. Je tiens cependant à vous faire remarquer que la publicité que vous mentionnez n’a jamais été utilisée pour commercialiser cet album : c’est, d’après la description de la vidéo, une fausse publicité. On se rend d’ailleurs bien compte en la regardant qu’elle ne saurait dater de 1976. La vidéo est tout de même très bien faite et agréable à regarder !