Mulan : le syndrome « Rey Skywalker »

Moi qui avais tenu 10 minutes devant les remakes de La Belle et la Bête et du Roi Lion, j’ai pris mon courage à deux mains avant d’attaquer les 2 heures de Mulan.

Bonne surprise : le film n’est pas un simple copier-coller du film d’animation de 1998. Il fonctionne en lui-même, avec des costumes et des décors somptueux. L’ajout d’une « méchante » est peut-être la meilleure idée du film, mais hélas la seule véritable surprise. Le tout manque terriblement de joie et d’allant : des qualités qu’on retrouvait facilement dans le personnage animé (doublé en français par Valérie Karsenti, oui la Liliane de Scènes de Ménages).

Mulan a bien du mal à exister en tant que personnage : elle est belle et forte comme une pub pour parfum, et c’est à peu près tout. Ses talents lui viennent du « chi », évoqué ici comme un équivalent de La Force dans le monde de Star Wars. Dès lors, tout est permis : des personnages secondaires transparents qui s’en sortent miraculeusement ? Une héroïne qui galope indétectable face aux ennemis ? TGCM : ta gueule, c’est Mulan.

L’exemple le plus criant est la fameuse scène de l’entraînement : dans le dessin animé, l’héroïne fait preuve d’ingéniosité pour atteindre la flèche plantée en haut d’un tronc. Ici, Mulan bat tous ses camarades troufions et gravit la première le sommet avec des seaux d’eau à bout de bras car … elle est forte ?

Travail, famille, patrie : c’est le triste programme d’un personnage qui clame son indépendance mais ne demande finalement qu’à rentrer dans le rang.

« Mulan » est disponible sur Disney+.

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