On avait 16 ans….

On avait 16 ans, à peine plus à peine moins. On venait de sortir de cette période où nos mobs et scooters nous permettraient de traîner des filles dans un parc assez proche, en haut d’une côte bien raide, où on allait descendre des packs de bières et fumant des Chesterfield qui nous faisaient tourner la tête. On vendait du thé roulé en pétard aux râclures qui nous fréquentaient, voulaient faire “comme nous” mais qui étaient des malaises ambulants : fils de riches industriels, à la dérive, le mal être rivé à un vrai délaissement. Nous, on ne comprenait pas tellement. Les plus “losers” d’entre nous finiraient par s’auto-détruire, comme programmé, mais toujours intégrés à une bande ou une autre, un groupe. Eux, ils étaient bel et bien seuls à jamais et leur dérive n’avait rien de spirituel. L’un d’entre eux a même fait troufion avant de devenir agent immobilier, c’est dire.

A la sortie de cette époque un tri s’est naturellement fait avec l’usage de certains produits. J’ai toujours refusé la colle, la trychlo et plus tard les extas, les trips… pourtant je trouvais que les bart simpson avaient vraiment de la gueule. Les double-faces me faisaient rêver. Je connaissais tout de la terminologie, des effets, je savais qui prenait quoi mais je ne touchais pas.

Pour moi, la période d’avant était vraiment celle du pucelage culturel. Le premier disque laser qu’on m’a prêté quand j’ai eu ma chaine hi-fi était de David Halliday. Nul, à chier. Plus tard j’y glisserais moi-même du benny-b, du mc hammer et du kris kros sans trop voir le problème. La photo déjà me taraudait. a l’époque on bandait sur les cuisses des filles pendant les slows des boums où on repassait en boucle “seul sur le sable” de Roch Voisine et “Wind of Change”…

Ensuite, je ne sais pas ce qui s’est passé mais je me suis retrouvé sur des rails multiples, avec des goûts qui se sont affirmés et qui, pour certains, n’ont jamais changé. Sans doute l’arrivée de la littérature dans ma petite vie, grâce à quelques profs de français exigeants qui n’allaient pas nous faire lire l’affaire Caïus mais du Beaudelaire, du Flaubert, du Maupassant… des classiques.

Les noms, les groupes ou les morceaux qui suivent sont très 90’s certes, mais ils ont à mon avis leur place dans le vaisseau spatial qui colonisera l’espace et dont je serai le capitaine ordinaire.

La liste n’est pas exhaustive mais surtout, elle énonce les choses de façon catégorique.

La meilleure track de Bjork est Vénus as a Boy

Tout le monde restera scotché des lustres sur la version sucrette de Nirvana en unplugged quand le sel est dans Polly

ou dans Blew

A l’époque, on fondait nos francs pour des albums aux covers qui ne mentait pas tant. C’est comme ça que j’ai découvert Weezer

ou des sons qui resteraient à jamais dans mon jukebox mental, PJ Harvey rid of me (interview en prime)

ou les éternels Sonic Youth, ici avec Dirty un titre plutôt atypique mais qui a été la porte d’entrée pour moi

Par Lobbiaz

M.B

1 Comment

  • Lovage, Music To Make Love To Your Old Lady By « Anotherwhiskyformisterbukowski
    Lovage, Music To Make Love To Your Old Lady By « Anotherwhiskyformisterbukowski

    […] l’ai précédemment expliqué dans un billet pseudo autobiographique nommé « on avait 16 ans », une révolution s’est opérée dans ma vie de collégien au moment de rencontres musicales […]

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