La pépite du jour, c’est la moustache de Machinedrum

Au-delà d’une moustache de folie, Machinedrum, c’est un univers musical de génie.

En vrai, choisir une pépite c’est jamais simple. C’est comme pour la façon dont on va se raser. On a plein d’idées et on est jamais sûr du résultat avant de se lancer. Côté rédaction, on a les mails de RP en folie, les releases hebdos, les sorties quotidiennes et on n’est jamais sûr de savoir ce que ça va donner. Alors quand on m’a demandé d’en préparer une pour aujourd’hui, j’ai eu encore plus de mal. Pourquoi ? Parce qu’hier, je me suis souvenu que Machinedrum avait sorti un album et que je devrais choisir un morceau parmi les 11 qui constituent : A View Of U

Un choix donc bien plus que cornélien pour trouver le morceau qui résumerait la nouvelle proposition musicale de Travis Stewart sortie il y a un moins chez Ninja Tune (tiens donc). Depuis le temps que je suis le monsieur, je sais qu’il a dut goût en matière de pilosité, et surtout de musique. Son nouvel album ne change pas la donne et vient plutôt la confirmer. Rien que la lecture du roster présent sur les morceaux fait gros plaisir. Avec Chrome Sparks, Freddie Gibbs ou Mono/Poly — pour ne citer qu’eux — autant dire que Machinedrum a su s’entourer de beau monde à défaut, peut être, de choisir le coupe qu’il fallait.

Mais qui suis-je pour juger. Moi qui n’ait aucune liberté d’expression capillaire ?

Bref, avec ce neuvième album, Travis revient nous proposer son style musical singulier (j’ai rien dit sur la stache OK?). Une véritable fusion de vieilles rave britannique et de jungle passée au mixeur avec des sons typés club ou de hip-hop et un je-ne-sais-quoi potable tiré de la culture IDM. Sur le papier, ça fait peur, mais en vrai ça tient la route. On se promène donc d’un bout à l’autre de l’album sans vraiment savoir à quel moment taper du pied ou hocher la tête. Et, en vrai, c’est peut être la recette du bonheur pour notre ami. On pourra presque lui pardonner la courte durée de l’album. Un nouvel opus qui demande à être réécouté pour pouvoir capter la pelletée de détails cachés dans chacune des prods.

Pour en revenir à nos moutons et ne retenir qu’un morceau, j’irai sans doute du côté de Ur2yung. Instru final aux tendances hip-hop avec un petit tour de magie pour rendre le tout assez éthéré. Peut être influencé par un peu de lo-fi, le résultat et là. Les vibes m’ont fait repartir du côté de son majestueux Eyes Don’t Lie (à ne surtout pas confondre avec l’affront de Chris Brown, merci). Ce morceau, c’est l’envie de repartir à zéro dans le disque pour voir ce qu’il cache vraiment. Si jamais vous avez l’impression de tourner en rond, allez jeter une oreille sur son Vapor City et tout ce qui gravitait autour. C’est juste fou de bout en bout.

Au final, Machinedrum, c’est un peu la majestuatisation de la moustache et sans doute de l’IDM. Et rien que pour ça, impossible de s’arrêter à un seul morceau.

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