Peyote Queen / Le debut album de Gorilla Pulp

Peyote Queen est le debut album du groupe italien Gorilla Pulp. C’est également le nom d’un court-métrage de Storm de Hirsh et je parie ma chemise que les deux artistes tirent leur inspiration de la même substance

Le Peyote est un champignon hallucinogène que les Amérindiens utilisaient comme drogue divinatoire. Tu as vu The Doors (Oliver Stone), la scène dans le désert de Mojave…ben c’est ça.

Bien avant Oliver Stone, la poétesse américaine Storm de Hirsch a réalisé un court-métrage abstrait qui s’appelle Peyote Queen. C’était en 1965 et si ça te fait penser à la scène du cimetière dans Easy Rider, sache que moi aussi…c’est pas très long, assez répétitif et forcément plus marrant à regarder quand on a pris du peyote. Enfin, je suppose. Si le film vous intéresse, on le trouve sur Youtube :

Cinquante ans plus tard, le quatuor italien Gorilla Pulp sort sa version de Peyote Queen. Un album de Stoner Rock haut perché et bien gaulé, une agréable et lumineuse balade avec ou sans fumette. Dans le clip réalisé pour le morceau titre, ça fume pas mal. Cette histoire du prêtre qui balance son col blanc pour embarquer dans le mini-bus d’un beatnik et débarquer complètement cassé à une generator party reprend l’histoire là où on l’avait laissé dans le premier clip réalisé par les italiens pour le single tiré de leur EP-Demo Hell in a Can sorti en décembre 2014. Oui, je sais, ça fait beaucoup d’infos d’un coup, alors je t’ai mis les deux vidéos pour te faire une respiration avant la suite.

Une pincée de Red Fang…

Le 31 janvier 2014, Maurice Flee et son pote Choriss assistent au set fulgurant que les américains de Red Fang donnent au Cage Theatro de Livorno. A la suite de cette prestation lumineuse, les deux amis décident de fonder leur propre quatuor de Stoner musclé qui marcherait dans les pas des portlandais. Maurice chante et joue de la guitare, Choriss tient la basse, ils recrutent Bulldozer (batterie) et Mr Vernati (guitare) et commencent à jammer en avril 2014. Moins d’un an après ces premières répétitions, le groupe publie son EP Hell In a Can. Trois titres. Je dirais que cette sortie était un petit peu prématurée, car si le groupe a déjà commencé à tracer les grandes lignes de son univers musical, le livrable est un peu brut de fonderie et pas très intéressant (chronique Metal-Impact ici : Hell In A Can de Gorilla Pulp). On peut supposer (comme c’est souvent le cas) que cette première sortie ait juste servi de carte de visite aux italiens pour montrer de quoi ils sont capables aux tourneurs et proprios de clubs. Car un an et demi plus tard, le premier album des romains est bien plus intéressant. C’est du Stoner comme on l’aime. Si vous êtes fan de Red Fang, vous devriez tomber sous le charme de ce disque qui rappelle par bien des aspects les quatre barbus de Portland : du gros Heavy Rock, des mélodies entraînantes, une bonne humeur communicative, un peu de psychédélisme. Les compos reposent sur des bases Rock très classiques et rarement surprenantes, mais la réalisation est aux petits oignons. Bien loin du trip revival qui gangrène la scène depuis quelques années, Gorilla Pulp propose une musique intemporelle. Certains morceaux font beaucoup penser à Red Fang. C’est notamment le cas de « Caveman » dont la structure rappelle beaucoup « Prehistoric Dog » mais vu la similarité de titres, on peut considérer qu’il s’agit d’un hommage et non d’un plagiat. Il y a aussi beaucoup de Red Fang dans « Ram’s Head », mais là encore, les italiens ne se font pas emprisonner par le modèle et proposent leur propre lecture de la musique de leurs modèles. Et puis il y a sept autres pistes qui proposent chacune leur lot de bons moments. Vraiment, il n’y a rien à jeter dans Peyote Queen et pour ne rien vous cacher, l’album tourne en boucle sur mon lecteur depuis une semaine.

1 Comment

  • fdgff
    fdgff

    Le Peyote est un cactus

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