La Planète des singes : l’affrontement (contre l’ennui)

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Que penser de ce nouvel opus de La Planète des singes qui semble emporter tout le box-office estival avec lui ? Alors que je n’ai pas d’amour particulier pour ce type de film-spectacle à gros budget ni même une passion énorme pour les singes, je me suis dévouée et suis allée m’enfermer pendant 2 (longues) heures dans une salle de cinéma.

Cesar est le chef de sa grande famille de singes. Ensemble, ils vivent dans une forêt, en marge de tout, ne sachant plus s’il persiste des humains qui ont survécu à la grande épidémie d’il y a 10 ans.  Pourtant, un jour, des humains apparaissent, ils sont d’abord 5 mais cachent tout un camps de survivants qui n’attendent qu’une chose : le retour de l’électricité possible qu’avec la remise en marche du barrage qui se situe précisément… sur le territoire des singes. Entre amitiés naissantes ou trahies, les singes et les humains apprennent mutuellement les uns des autres et se découvrent de nombreux points communs, pour le meilleur comme pour le pire.

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La première grande partie est consacrée à cet apprivoisement général et se passe largement dans le domaine des singes. De là, certes quelques jolies images, quelques beaux moments, mais beaucoup de clichés. On sait exactement quel dialogue va intervenir à quel moment, puis quel singe va être l’élément perturbateur. On sait déjà que l’amitié va naître en même temps que les problèmes. Bref, on est dans une grosse production américaine, les même codes sont ré-exploités à l’infini, rien ne diffère du reste. Il y a toujours un plan avec le drapeau américain aux mains de l’assaillant, toujours la recherche de construction d’une famille parfaite (père-mère-fils) du côté des singes comme du côté des hommes et toujours beaucoup de WTF comme le prouve cette formidable image d’un singe-mitrailleur hyper méchant sur un cheval noir (méga combo !).

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L’image si appréciée ne m’a pas emportée non plus. Les singes, s’ils ont des yeux et des expressions humaines sont quand même loin d’une quelconque vraisemblance tant leur corps n’est pas travaillé. Les humains jouent mal (mais on commence à avoir l’habitude) et les paysages parfois jolis sonnent non seulement faux mais sont surtout noyés dans un blabla constant. Aucun moment de répit n’est accordé au spectateur qui se retrouve submergé d’une tonne d’information et de dialogues insipides jusqu’à l’affrontement final : artifice d’explosions en tout genre, de rédemption, d’amitiés, de musiques larmoyantes puis de la promesse d’une suite (Nooooooonnnnn).

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Vous l’aurez compris, je ne suis pas de ceux qui crient au génie sur un film qu’on a déjà vu 100 fois avant même d’entrer en salle. Je suis pourtant certaine qu’il pourrait plaire à de nombreuses personnes (puisqu’il en a déjà conquis des millions) mais à condition de considérer le cinéma comme pur divertissement, comme moyen simple et efficace de tuer 2h tout en faisant le plein d’émotions fortes pour l’année.

 

 

 

 

 

2 commentaires

  • stephane
    stephane

    mouais, est-ce vraiment une critique ? pour moi cela ressemble plus a un démontage en règle d’une personne qui ne peut comprendre que le cinéma c’est aussi des blockbusters… Quant aux prétendus ratés sur les singes, ils s’avèrent que deux anthropologues ont indiqués le réalisme global de ceux-ci tant au niveau morphologique que sociétal. Bien entendu nous ne sommes pas ici en présence d’un documentaire…
    A vous lire, j’ai hâte de vous voir à la réalisation. Mon interprétation de vos propos n’engage que moi mais il semble que vous maîtrisez la réalisation, l’écriture de scénario et la photographie.

    Au plaisir d’aller voir votre film.

    Stéphane

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    • Barbabou,
      Barbabou,

      Comment ne pas être d’accord avec vous sur la pauvreté de ma critique ? L’argumentation sur un film que je juge pauvre en réflexions est un exercice bien difficile. Je vous souhaite de l’apprécier mieux que moi, j’admets que le cinéma vit aussi grâce aux blockbusters, il vous faut à présent admettre que ce ne sont pas les films que j’aime.
      Quant à la réalisation, je vous remercie de vouloir m’y voir, je m’y suis essayée, un court-métrage signé de mon nom existe d’ailleurs. Et c’est précisément parce que je sais combien il est difficile de maîtriser la réalisation, le scénario et la photographie que j’ai arrêté dans cette voie. Comme vous le voyez, je suis critique sur mon travail et ne le montre donc pas aux yeux de tous, je sais qu’il n’est pas à la hauteur du regard des spectateurs. Peut-être le réalisateur de La Planète des singes aurait dû en faire de même, mais c’est une autre question.
      Je vous souhaite beaucoup de plaisir devant ce film, des gens très bien y sont parvenus, comme quoi, ça doit venir de moi.

      Au plaisir,

      Barbara

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