La Planète des singes : Suprématie de Matt Reeves Un troisième opus démentiel…

 

S’il y a bien une franchise qui n’a au cours des décennies jamais déçue (ou si peu) c’est bien celle de la planète des singes. Le premier du nom adaptation somme toute assez fidèle du roman du même nom du Français Pierre Boulle est culte depuis 1968. Et ce n’est pas un hasard si des générations se sont accrochées à cette saga hors du commun. La première franchise s’est découpée en 5 films tous assez réussi. Etonnamment mes préférés sont le 3 et le 4. Parfois un peu bordélique quand à la continuité temporelle et logique, mais toujours emprumpt d’un message intelligent.

Des années plus tard un certain Tim Burton s’égarera dans un remake indigne qui marquera le début d’une longue traversée du désert filmique et qui ne ressortira qu’au travers de sublimes maquillages.

Il y a de ça 7 ans la Fox se lance dans un reeboting complet de la saga. Au démarrage il s’agissait de prequels officiels, mais au regard de la violence du script mettant en scène des singes décidés a éradiquer l’homme, la Fox trouvant que l’image donné aux singes était trop négative et trop sombre, ils décidèrent de repartir à Zero et de réinventer la franchise dans une voie plus écologiste et loin du message pro humaniste des précédents.  Ici ce sont les singes les victimes, ce sont eux qui tentent de fuir et de se battre pour leurs droits. Ils ne sont nullement responsables en tout cas pas directement du sort de l’humanité qui a voulu jouer à dieu. Donc si vous voulez voir (comme je l’ai fait durant longtemps) cette trilogie comme des prequels vous le pouvez, mais officiellement ce sont des films qui se suffisent à eux même et qui  évolueront dans leur propre continuité. Malgré tout vous pouvez si vous le désirez vous amuser à raccrocher les wagons avec la franchise initiée en 1968. Je l’ai fait façon X men style, en tenant compte du temps et des légendes du monde des singes déformées par le temps, mais bon si en plus on tient compte de l’épisode 3 de la franchise d’origine qui utilise le voyage dans le temps afin d’emmener Zira et Cornelius dans le passé, ça devient un sacré bordel. Explicable avec pleins de théories geek tirées par les cheveux dont votre serviteur est friand, mais qui vont perdre tout le monde. Donc revenons en a ce qui est officiellement une reprise de la saga, mais de façon plus fine et cette fois çi en défaveur des humains a contrario des versions précédentes qui plaçaient l’homme en victime des singes.

Ici les formidables maquillages traditionnels de John Chambers pour la franchise d’origine et ceux de Rick Baker et de katsuhiro tsuji sur le remake sont comme le veut notre triste époque (quoi que de moins en moins triste au regard des résultats obtenus) ont bien entendu ici remplacé par de tout aussi magnifiques CGI gérés en Motion Capture cette dernière technique magnifié par le talent de l’acteur Andy Serkis qui donne au personnage de César une personnalité unique et de son équipe qui par la même donne aux hordes simiesque une vie plus que bluffante en terme de réalisme. La nouvelle franchise n’aura pas pris longtemps a se développer et ce dernier opus intervient 7 années après le premier. Vis à vis de la saga César je ne sais pas combien de temps se sont déroulés, mais il semblerait une vingtaine d’années.

la planète des singes

Dans ce troisième opus, César, à la tête des Singes, doit défendre les siens contre une armée humaine prônant leur destruction et dirigé par un colonel a moitié fou. L’issue du combat déterminera non seulement le destin des deux espèces, mais aussi l’avenir de la planète.

  1. Personnellement c’est le film que je préfère de cette franchise là, bien qu’il soit parsemé de passages un peu lacrymales, ce qui n’est aucunement pour me déplaire, je suis une vraie pleureuse d’église au cinéma, le film peut se targuer de mener son sujet jusqu’au bout. Epique, violent sans être sanglant, tout publique oblige, et se permettant des analogies certes faciles me direz vous à la shoah ou à l’esclavage, mais qui permettrons aux parents d’expliquer ces tristes épisodes de l’histoire humaine. Ensuite c’est encore le sempiternel combat entre le bien et le mal, mais c’est tellement jouissif en terme de mise en scène, de jeu et d’effets spéciaux, que ce serait dommage de rater ce film. De plus il ouvre une dimension pour l’avenir de la franchise qui n’est pas pour me déplaire. Cette réinvention des bases potentielles du roman de Boulle reste à mon avis ce qui se fait de meilleur en termes de blockbusters outre Atlantique.   La motion capture est ici transcendée par le talent d’acteur et de mime des comédiens harnachés de capteurs et les simiens sont plus vrai que nature. L’ajout de la petite fille Nova n’est pas non plus pour me déplaire et est justement l’un des éléments qui risque de d’évolue en bien dans l’avenir de cette franchise. Il y a une multitude de combinaisons à faire avec ce concept et si l’avenir de la série est écrit en bonne intelligence, cela fera des étincelles. La bande originale est ici bien meilleur que dans les précédent et appuie le côté western de certaines scènes qui rappellent parfois Jeremiah Johnson ou le grand Silence. Il y a d’ailleurs d’autres influences comme celle à  Platoon ou La grande évasion. Influences qui pourrait en énerver certains, mais qui m’ont énormément plu. Je le disais la mise en scène de Matt Reeves déjà responsable du précédent s’étoffe et il fait sien l’univers déjà codifié de la planète des singes.

la planète des singes

Si il n’y a qu’un seul gros film a grand spectacle a voir cet été, c’est bien celui ci, beau, émouvant, drôle parfois et trépidant, la planète des singes suprématie est une belle réussite qui malgré ses côtés un peu téléphonés parfois et pour certains gnangnan est a ne pas rater une seul seconde. Vivement les suites…

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