Le sang de la trahison, roman de gare

Le prix du quai des Orfèvres est une récompense annuelle qu’un jury de professionnels du crime (du bon côté de la loi) remet à un auteur pour son roman (policier, donc). Le Sang de la trahison, c’est le polar primé l’an dernier. Tu ne me croiras jamais, je l’ai acheté par erreur en pensant que c’était le gagnant 2015, celui que tu peux voir sur toutes les têtes de gondole des librairies de gare. Et pour cause, c’est un roman de gare pur jus.
Bon, je sais bien que j’ai un an de retard, mais vu que je me suis farci le bouquin, je m’en vais t’en parler un brin.

Le sang de la trahison

Il n’y a que dans les livres et les films qu’on croise un tueur machiavélique et tordu comme celui qui officie dans ce roman.

C’est le genre de criminel dont les frasques font autant cogiter le lecteur que la police: les indices laissés ont un sens caché qui devrait permettre d’anticiper le prochain meurtre ou de comprendre le geste.
Sauf que dans la vraie vie, les serial killer violent des vieillard ou enterrent des enfants. C’est moins glamour.

C’est un polar qui se lit bien mais n’est pas bien écrit. L’auteur phrase inutilement ou emploie des expressions compliquées pour dire des trucs simples. La plume manque de force. On voit arriver les rebondissements et les fausses pistes à dix kilomètres et çà reste très kawaï.

Niveau crédibilité, le très fouillé (procédure policière, jargon de flics) côtoie le très amateur (la demande de rançon, l’absence totale de juges d’instruction ou de procureurs dans le déroulé de cette enquête). Malgré les ambitions de l’auteur de faire un roman vérité, on est loin d’Ed McBain, de The Wire ou même d’Engrenages.

C’est un bon roman de gare…mais il ne faut pas en attendre plus qu’un moyen agréable de faire passer un trajet en train.

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