Ouvrir la fenêtre, laisser les courants d’air jouer avec les voilages et les bruits du dehors ricocher sur les murs.
Fermer les paupières, penser à toi et le temps d’un pique-nique imaginaire s’offrir une pause… Ta bouche mordant une fraise, ma bouche plus gourmande encore se perdant dans ton cou, mes mains baladeuses et sous ton t-shirt tes petits seins qui pointent. Tes yeux qui me sourient, allongés dans l’herbe fraîche nos corps qui s’invitent, le soleil qui nous déshabille, le vent qui caresse ta peau et mes baisers qui s’y promènent… Mes lèvres perdues entre tes cuisses, tes doigts pressant ma tête, ton souffle court, tes cris au ciel, mes soupirs dans ta rosée…
Fermer les paupières et te revoir la première fois, cette première fois où je m’étais imaginé qu’on aurait pu se plaire. On ne s’était pas dit un mot, on s’était sourit de loin, frôlé de près, épié, jaugé et j’avais abandonné la partie sans même l’avoir jouée… jusqu’à te croiser encore et encore, jusqu’à te voir vraiment et te rencontrer enfin…
Fermer les paupières, être à toi comme dans un rêve, comme ce matin ta langue contre mon ventre endormi, ta langue maîtresse d’un combat perdu d’avance où je succombe et te supplie. Le plaisir au creux de ta bouche, tes doigts fouillant mon sexe, nos corps à l’abandon…
Ouvrir la fenêtre, laisser les courants d’air jouer avec les voilages et les bruits du dehors ricocher sur les murs. Ouvrir les paupières sur ton sourire qui m’embrasse et refaire l’amour…