On met des épices dans le plat de ta journée avec SHEIDS et Shapeless.

Qui ne s’est jamais plaint de ne pas savoir par où commencer un article. Faut lutter pour trouver le petit plus qui viendra relever le plat tel un Etchebest en manque d’inspiration.

Ouvrir un album, c’est la même, il faut pouvoir capter l’auditeur sans balancer la purée dans les premières secondes. SHEIDS réussi ce coup avec un premier titre dévastateur. La belle voix de Perrine qu’on connaît pourtant pour de plus tendres morceaux et reprises nous attrape directement pour nous plonger dans ce premier EP. Quelques instants suffisent à poser l’univers du groupe : tendre violence dans le genre d’une rose avec des épines. C’est beau, mais ça pique un peu. Juste ce qu’il faut pour tomber sous le charme du truc en un instant. Le tout s’orchestre tranquillement sans le moindre mal et me fait repenser à une enfance plus ou moins lointaine dans laquelle Guano Apes et Metric tournaient sur le mange-disque.

Mais il y a ce petit truc en plus qui fait que SHEIDS sonne tellement mieux : le mastering. Jouer avec les potards, les compresseurs, les EQ et tous ces autres termes tous droits venus d’outre-manche et même de plus loin. Le son du groupe s’en retrouve plus éthéré, clair et surtout précis. On ressent, tout du long de l’écoute, le taff qui se cache derrière chaque morceau et petits détails et p****n qu’est ce que c’est bon. Je retrouve l’âme de ma liberté d’expression capillaire d’antan que je secoue en rythme en hochant la tête comme une théière.

Tout l’EP suit la même idée et le même amour du travail bien fait en mélangeant de vrais instruments – du genre de ceux de Jean Philippe – avec des sonorités plus numériques et digitales. C’est ce qui a fait le taff pour ce premier opus. Mention spéciale pour ce Break Free et son final tout en glitch.

Le groupe n’est que ses débuts, mais la volonté de bien faire est là. À côté du boulot accompli pour ce premier EP que ce soit sur les morceaux ou même les visuels (là aussi, c’est que du bon), le groupe a monté son propre label ImSHEIDS pour produire ce Shapeless audacieux. Au-delà d’une entrée sur la plateforme de streaming qui ne jure que par la qualité, c’est peut être aussi l’annonce de nouvelles choses à venir avec, on l’espère, le même niveau de travail.

Et sinon, vous saviez que SHEIDS avait fait son premier concert il y a quelques jours ? C’était un peu dans un coin perdu d’une Belgique inconnue. Ce n’est que le début de l’histoire.

Juste, pour finir, le nom du groupe, ça se dit comment ?


Les liens, parce que c’est bien.

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