Souvent, le monde bouge trop vite pour moi.
Brouhaha incessant, murmures et chuintements. Bruits de moteur, de pneus sur l’asphalte, de talons aiguilles sur le trottoir. Le métro qui gronde sous la terre. Et les sanglots d’une femme au deuxième étage de l’immeuble, au coin de la rue. Le même disque qui tourne en accéléré, tous les jours, jusqu’à donner la nausée. C’est dommage, on ne peut jamais rembobiner ou simplement appuyer sur stop.
Debout au milieu des sons et des images, je perds le fil. Les choses qui s’agitent deviennent vite des ombres au cœur des grandes cités ; on en attrape le tournis.
Je marche au ralenti dans une ville qui fonce, où tout le monde court, où les voitures glissent. Où les gens n’ont pas de visage. Où même ta clope a fini de griller alors que t’as à peine eu le temps de tirer dessus. Et il a plu des cendres sur ton passage.
C’est comme si la vie avait toujours un temps d’avance.
Laura Texas
J’adore.. Et ça colle tellement bien avec la musique.. On s’y croirait 🙂