The Jane Doe Identity de André Øvredal une bonne petite flippe pour inaugurer l’été…

Cette semaine sort dans les salles un sympathique film fantastique qui a pour une fois le mérite de faire assez peur sans trop faire appel a ce gimmick de foire,  le Jump Scare. The Jane Doe Identity réalisé par André Øvredal. 

Rares sont les véritables films de peur de nos jours et si ce film fort réussi au demeurant ne se hisse pas forcement au niveau de certains de ses illustres films de peur qui ont marqué nos passés de cinéphiles, il n’a aucunement à rougir tant il est parfois brillant et inventif en la matière.

Tommy Tilde (Bryan Cox) et son fils Austin (Emile Hirsh) sont médecins légistes dans une morgue locale dans une petite ville. Un soir, la police leur amène le cadavre d’une jeune femme à l’identité inconnue, surnommée Jane Doe (nom que l’on donne aux cadavres sans identités au Etats-Unis lorsqu’il s’agit d’un homme c’est John Doe). Ils décident de mener leur enquête pour connaître son histoire et la raison de sa mort et ce qu’ils vont découvrir va les mener bien au delà de l’effroi.

Depuis quelques années on assiste a un renouveau du cinéma fantastique et une flopée de réalisateurs passionnées par les films de genre d’il y a une quarantaine et une trentaines d’années tentent de relancer le genre rendu moribond par des années 90 catastrophiques en la matière.  The Jane Doe Identity (non traduction crétine et inutile de the autopsy of Jane Doe allez savoir pourquoi on change un titre anglais par un autre) est un film qui ne manque pas de tension. Brillamment interprété par le duo Hirsh et Cox qui offrent a ce huit clos une tonalité mêlant habillement enquête policière et progressive chute dans l’horreur. Une chute qui prend son temps et qui oscille entre l’horreur du réalisme de l’enquête médico légale et la lente plongée dans le mystère et le paranormal.  Mais une chose est certaine c’est que le film est réellement flippant et en particulier dans sa première partie. Le réalisateur norvégien André Øvredal qui voici 6 ans nous avait offert le génial Troll Hunter parvient ici et à nouveau avec un talent évident a insuffler à son film un ton réellement glauque et dérangeant et surtout vis à vis du détachement de ses deux personnages principaux à l’égard de la mort qu’ils côtoient jours après jours.  Progressivement la glauquitude immersive qui nous enlace nous emporte vers l’inconnu. Qui est cette mystérieuse et belle morte, d’où vient elle et pourquoi tout se détraque petit à petit dans la morgue ?

Je vous en laisse seul juge. Personnellement j’ai beaucoup aimé ce petit film sans prétention, même si dans sa seconde partie il a tendance à légèrement tomber dans certains éléments fantastiques un peu trop appuyés qui pourraient si il y en avait plus faire tomber le film dans la gaudriole. Au final malgré quelques petits éléments moins en finesse vis à vis de la première partie tellement bien menée. Mais la fin effroyable achève de faire de ce film un excellent film d’horreur et surtout de peur qui a mon avis pourrait sans problème mener vers une excellente franchise.

Je vous conseille donc vivement de descendre dans le froid climatisé d’une salle obscure afin de passer un frissonnant moment en compagnie de cette mystérieuse et diaphane Jane Doe.

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