The Last Girl de Colm McCarthy un film de zombie pas comme les autres…

 

Les zombies, on en a soupé depuis un bon bout de temps et votre serviteur plus que n’importe qui. Depuis une quinzaine d’années on assiste a assisté a une recrudescence de film où des morts vivants et autres infectés ont renversé la civilisation. Au cinéma et aussi à la télévision avec la désormais insupportable série Walking Dead et la drôlissime série Z Nation. Et cette semaine sort un film intelligent sur le sujet qui change franchement la donne the last girl réalisé par Colm Mc Carthy.

Si une petite accalmie est a noter depuis quelques temps au cinéma ou en DVD en ce qui concerne les zombies, il y a tout de même de temps à autres une petite perlouze qui rafraîchit ce genre qui se moribondise autant que les pantins de chair morte dont il traite. Et cette perlouze en l’occurence cette année c’est the Last Girl réalisé par Colm McCarthy.

 

L’histoire : Dans un futur dystopique, l’humanité a été ravagée par une mystérieuse maladie fongique. Les personnes qui en sont affectées perdent tout contrôle et se transforment en zombies assoiffés de chair humaine appelés affamés. Le seul espoir de l’espèce humaine réside dans l’étude d’un petit groupe d’enfants de la deuxième génération d’affamés, qui, malgré leur appétit pour la chair humaine, semblent dotés d’une nouvelle forme de maîtrise de soi. Emprisonnés aux fins fonds d’une base militaire, ces enfants sont soumis aux cruelles expériences du Dr Caroline Caldwell (Glenn Close). Exposés à la culture humaine, ils suivent également la classe de l’institutrice de la base, Helen Justineau (Gemma Arterton). Celle-ci, révulsée par les pratiques de Caldwell, ne peut s’empêcher d’être fascinée par l’une de ses élèves, Melanie (Sennia Nanua), qui semble posséder d’exceptionnelles capacités de conscience de soi. Lorsque la base est envahie, le trio s’échappe, aidées dans leur entreprise par le sergent Eddie Parks (Paddy Considine).

 

Comme vous pouvez le constater à la lecture de ce résumé, The last girl sort franchement des sentiers battus de ce genre qui a été plus que vidé de son essence en quelques années. Il y a dans ce film un véritable aura de fin du monde, qui pourtant n’est pas dénué d’une certaine poésie. La tension y est franchement palpable, et l’on en vient a réellement flipper de ces mouflets affamés qui d’une minute à l’autre peuvent virer de bord. Au delà de la menace zombiesque ce qui est le plus intéressant ce sont les rapports entre la petite Mélanie et sa prof Helen, des rapports petite sœur/grande sœur voir fille et mère ce qui apporte énormément a ce film qui baigne résolument entre horreur et émotion. Car au final ce film est d’une certaine façon vu au travers des yeux d’une enfant. Ce qui fait que ses réactions pures et dénués de cynisme peuvent faire basculer le petit groupe vers le danger a tout moments. Mélanie est à la fois l’héroïne du film et son danger principal. On nage au travers d’un monde nihiliste où les adultes ont de par leurs avancées technologiques plongés notre monde dans le chaos. L’humanité n’est plus ce qu’elle était et une nouvelle race doit éclore. Mais pour cela il faut que cette nouvelle race s’éduque afin de ne pas reproduire les erreurs de celle qui s’éteint. On pense bien sur à George A Romero pour son horreur zombiesque socialisante, à Danny Boyle pour ce qu’il a apporté au genre il y a 15 ans avec 28 jours plus tard et à l’auteur Français René Barjavel vis à vis de son fabuleux bouquin Ravage qui voyait le monde s’écrouler progressivement et dont les survivants avaient recours a l’éducation et non à la technologie pour recommencer le cycle de la vie humaine.

Un casting 3 étoiles offre a ce film un petit brin de classe en plus tant les acteurs qui s’y trouvent n’ont pas pour habitude de trainer dans le cinéma de genre. Glenn Close est parfaite en scientifique revêche et au cœur froid, la talentueuse et tout aussi superbe Gemma Arterton est parfaite en professeur emphatique, Paddie Considine impressionnant en militaire zélé et la petite Sennia Nanua d’une justesse impressionnante pour son âge d’autant plus que ce rôle est loin d’être facile pour un enfant.

En tout cas je vous conseil vivement The Last Girl qui apporte au genre une bonne dose de sensibilité et d’intelligence. 

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