The Sinner : un thriller en série.


J’ai longtemps hésité avant de me lancer dans l’écriture de ce papier. D’abord parce que je ne suis pas un spécialiste des séries, et ensuite parce que les chroniqueurs ici sont plusieurs à traiter du sujet bien mieux que moi.

Cependant je suis tombé, tout à fait par hasard, sur « the Sinner » en surfant sur Netflix et j’avoue que j’ai eu du mal à décrocher, tant l’intrigue est haletante et le scénario, façon thriller psychologique, est bien ficelé. Du coup j’ai eu envie de partager cela avec vous. Alors j’ai fait quelques recherches et j’ai compris. Produite par Jessica Biel, la série est, au départ, l’adaptation du roman éponyme de l’auteure allemande Petra Hammesfahr. Je vous avoue que je ne l’ai pas lu, mais si je pars du postulat que ce que je vois à l’écran est fidèle au bouquin, je peux vous dire que la dame n’a rien à envier à Franck Thilliez, Maxime Chattam ou encore Jean-Christophe Grangé.

Un meurtre inconcevable, un suspect visiblement hanté par son passé, un flic à l’enfance traumatique et à la sexualité pour le moins originale (« oh oui ! écrases moi les doigts avec tes talons hauts ! » Pardon, je m’égare…), tels sont les ingrédients communs aux deux premières saisons actuellement disponibles. On s’identifie à l’assassin, autant qu’à l’enquêteur à la psychologie fragile mais à l’instinct aiguisé, et comme pour les chapitres d’un livre à suspens, on regarde les épisodes suivants en se disant que l’on dormira mieux quand on sera mort. A grand renfort de flashbacks, les scénaristes nous mènent par le bout du nez, dans les méandres d’une histoire à tiroirs où l’on se perd avec plaisir.

Servie par des acteurs incroyablement bons, Jessica Biel, elle-même, en meurtrière amnésique, Bill Pullman en lieutenant de police névrosé, et le jeune Elisha Henig en pré-adolescent parricide, pour ne citer qu’eux, des décors parfaitement choisis et une photographie digne des meilleurs films du genre, cette série est une vraie réussite que je conseille volontiers à tous les amateurs de antihéros. Pour être complet et s’il faut trouver un point faible, je dirais que la bande originale est la seule chose décevante dans « the Sinner ».

Moi qui passe plus de temps parmi les livres que devant les écrans, je dois reconnaître que je me suis fait happer par cette très belle production. J’attends la saison 3 avec impatience, même si ma crainte est que l’histoire s’essouffle. Faisons toutefois confiance aux scénaristes qui, pour l’instant, ont fait un sans faute !
the sinner

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