Tom MacDonald, pépite polémique

On commence la journée avec Tom MacDonald. Ce rappeur 100 % autoproduit qui fait plier le sacrosaint Billboard Hot 100.

7h du mat’, c’est l’heure d’entamer une nouvelle avec la joie de vivre et le café. Soyons francs, je ne peux pas vous fournir l’un des deux, mais j’ai du sucre si jamais. À vous de voir…

Ce matin, j’avoue que j’ai zéro punchline. C’est pas faute d’avoir fait du stock sur les derniers mois, mais en allant piocher le sujet de mon article, je me suis rendu compte très rapidement que je ne pourrais pas me battre à armes égales avec Tom MacDonald. Totalement inconnu dans nos contrées, il a fait parler de lui Outre-Atlantique avec Fake Woke. Un morceau rempli de phrases assassines. Tout le monde en prend pour son compte. J’ai mal rien qu’à le dire, mais sa musique traite de tous les maux de la société. S’il avait fait la même en France, les journalopes l’auraient descendu en faisant sa pub et on sait bien qu’il y a de quoi faire. Bref, je vais pas me lancer là dedans, d’autres le feront 100 fois mieux.

Si Tom MacDonald est notre pépite du jour, c’est surtout parce qu’il a réussi un coup de maître en se plaçant dans le sacrosaint Billboard Hot 100. Le classement américain que tout le monde regarde. Un paradis du score où la radio, le streaming et les ventes comptent. Autant dire que pour un canadien 100 % autoproduit, c’est un joli score.

Avec un son où il dénonce la position de certaines stars, le féminisme, la censure et d’autres sujets plus chauds les uns que les autres, Tom a réussi son coup : faire parler de lui. Qu’on soit du côté de ceux qui l’aime parce qu’il ose dire ce qu’on pense tout bas ou dans le camp d’en face, il est là. Fake Woke fait dans la dénonciation pure et n’est pas sans rappeler une certaine origine du rap contestataire. Ils sont loin les clichés des clips de rap (ricain uniquement au moins).

Tom MacDonald fait dans ce que les quarantenaires fans de LinkedIn appellent la disruptivité. Je parlerai juste de cracher à la gueule de quelques causes. Aller à contre courant des codes, choquer et parler.

Faire parler. C’est bien là toute sa réussite. En quelques jours, il a cassé ses propres records pour entrer dans l’arène comme un grand. Si le son est captivant, c’est par son rythme, sa verve et son flow. Merde, ça fait du bien de retrouver quelqu’un qui peut râler et qui sait le faire. 

Je pensais lâcher ma plume, mais au final, bien qu’étant autoproduit, il semble maîtriser les codes qu’il cherche à casser. Quelques jours après ce Fake Woke, le revoilà avec un autre titre : Cancelled. Un morceau qui s’enchaîne trop bien pour que ce ne soit qu’une coïncidence.

« You can’t cancel me »

La machine est lancée. L’autoproduit prend la place d’un autre. Est-ce qu’on ne voit pas la nouvelle scène dominante se dessiner ? Est-ce que la France a un gars prêt à en faire tout autant ? Dans tous les cas, depuis la sortie de ses 2 titres, il a fait du chemin et tout le monde le regarde. On le retrouvera, pour sûr, d’ici quelques temps dans d’autres articles sur le vieux continent.

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