Tomorrow’s World – 1/2 Air + Lou/MAJ

tomorrowsworld

Petit message au haterz et futur haterz du prochain album de Daft Punk, qui ont généralement la forte tendance à prendre en contre exemple Air, je vous présente le nouveau projet de Jean-Benoit.
Sobrement intitulé Tomorrow’s World, le Monde de Demain. Sans vouloir faire de mauvais esprit j’aimerais bien qu’il ressemble à autre chose. Mais je ne dirais pas que c’est mauvais, puisque ça ne l’est pas, mais putain qu’est-ce qu’on s’emmerde…
Globalement on retrouve la structure typique d’un morceau Aérien, le traitement des voix, l’ambiance sonore, les pistolets lasers à ondulation cosmique, cette façon inimitable de faire en sorte à ce qu’on pige rien au texte. Donc ça marchait à merveille il y a 10 ans envaïron, aujourd’hui qu’en est-il de l’autre moitié de la moitié de la french électro ?
On a un jeune homme plus trop jeune, mais qui a toujours l’air aussi pur, en duo avec une blonde* bien bien jolie mais tout de même plutôt fade qui à l’air de bien vivre la cruauté de cette musique électronique ou la voix travaillée sans intonations, sans personnalité se dilue totalement. Voix transposable par n’importe qu’elle autre voix. Une batterie glaciale de sons super mais qui manque cruellement d’âme. Un style moderne très bien pensé certes, mais frigorifique. J’ai l’impression d’être dans un congélo quand j’écoute l’album. Sérieux, pourtant je ne suis pas un foetus non-désiré par des parents psychotiques et pauvres. Je suis même plutôt gentille ce qui me laisse l’étrange impression de pas être à ma place.
So long my love est je m’excuse genre pas très sympathique, genre même épreuve sonore.
Don’t let them bring you down me fait la très forte impression d’un Playground Love version 2013, mais dans un sens plutôt positif. C’est sans doute un de mes morceaux préférés.
Et puis il y a Drive. Pourquoi Drive ? Pourquoi pas Fly ? Ou Run ? Les gens n’en ont pas marre de vouloir faire ce qu’ils n’ont pas fait. Ils veulent manger un bout du gâteau. Alors ils posent dans la même ambiance grosse voiture, juste un peu rétro-isée, avec le même air à la fois stupide et éthéré de Ryan Gosling et ils appellent leur chanson Drive. Ils refont ce qui vient juste de se passer, ce qui leur a filé entre les doigts et moi je leur donne le mien et le plus gros.
Puis plus j’avance dans l’album plus j’ai de regrets car à chaque nouveau morceau je me dis qu’avec un peu plus de folie, de transpiration, un peu moins de pression économique et de liquide de refroidissement cet album aurait pu être une grosse tuerie.
Dans l’électro il y a plusieurs paliers, vers le top de l’échelle un des derniers c’est de réussir à mettre de l’émotion et de la vibrance dans toute cette construction mécanique. Dans le cas de cet album je me permets de penser que si la construction fonctionne, l’épreuve sentiment est un échec.
Pour le moment Daft Punk ne s’est pas encore ridiculisé, ou bien couvert de gloire mais en attendant je peux dire qu’en général la French Touch n’est pas dans une forme olympique.

MAJ//Tombée sur une interview des deux larrons sur Brain Magazine, on comprend un peu mieux l’univers de ce duo. En attendant leurs références sont quand même assez loin du résultat final. Et en bonus quelques surprises sur la vision difficile à comprendre de J-Benoît sur le futur de la musique.

*(Lou Hayten de New Young Pony Club)

Tomorrow’s World en écoute sur leur site, sur Deezer et disponible sur Itunes et bien sur en magasin !

Le clip de Drive :

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