Vampire Diaries, la version chaste de True Blood.

 

Oui je sais. Je viens encore vous parler d’une série pour midinettes. Pas la peine de me faire remarquer que ça fait quelques années que je n’ai plus l’âge d’en être une.

Mais oserez-vous renier ce désir profond de légèreté, cette culpabilité grisante ? Irez-vous jusqu’à m’affirmer que vous ne vous abaisserez jamais à regarder un si mauvais programme ?

Moi je ne peux pas. D’ailleurs, il n’est pas si mauvais ce programme. Il est même pas si mal. Il fait le job. Une série pour adolescent(e)s avec des adolescent(e)s. Et quand je dis “adolescent” entendons-nous bien, outre Atlantique, l’adolescence se prolonge jusqu’à la trentaine. Suffit de voir les acteurs. J’ai donc le droit de me vautrer devant. CQFD.

Parlons-en des acteurs. Des aliens. Jeunes, ultra séduisants, convaincants. Pire que dans Glee. Presque pire que dans Gossip Girl. J’ai beau me concentrer et mettre mes lunettes, je ne vois personne de semblable du côté de Gare de l’Est.
Une brune, une blonde, une métisse avec des yeux à se damner ((elle est un petit peu sorcière, ça aide). Toutes trois anciennes cheerleaders, rappelez-vous cet adage “save the cheerleader, save the world”), un footballeur qui se reconvertit en barman, un jeune prof qui collectionne les pieux et des vampires (donc). Plein même. Et alors accrochez-vous. Littéralement. Faudra attendre trois saisons pour voir trois secondes le torse de Damon sous la douche. Et on les attend les trois saisons croyez-moi. Perso j’étais même prête à tenir encore une saison si la caméra se décidait à descendre un peu. Mais je m’égare.

C’est à dire que ce n’est pas comparable avec un Eric dans True Blood. Beaucoup moins de scène de sexe aussi. D’ailleurs on peut même carrément dire que dans Vampire Diaries, quand ça leur arrivera, ils “feront l’amour”. Ils ne se vautreront pas dans une orgie.

L’intérêt de Vampire Diaries réside donc essentiellement dans le regard azuré de Damon et dans ces abdos qu’on devine aisément. D’autres préféreront son frangin, Stefan, plus introverti, moins bad boy, plus Twilight. Mais les goûts et les couleurs hein…

Une énième série dramatico-fantastique mais qui se regarde agréablement. Et pas besoin d’avoir à supporter une Sookie. Ici l’héroïne – Elena – est plutôt sympa et toujours impeccablement coiffée avec son petit air mutin. Pas un épisode ne se passe sans que je meurs d’envie de lui demander quelle marque de shampoing elle utilise. Et à Mystic Falls où se passe la scène, on ne lésine pas sur les bons sentiments. L’amitié c’est du sérieux, Elena c’est “si si la famille”. Tout le monde s’aime. Et tout le monde est d’accord : on n’aime pas les méchants.

Alors là encore, pour continuer mon parallèle qui devrait en révolter plus d’un(e) avec True Blood, on pourrait trouver quelques ressemblances, de loin en regardant avec des sous-titres estoniens.

Des deux côtés on a des humains, des vampires, des lous-garous, des gentils, un bar (qu’est-ce qui picolent les mecs d’ailleurs), du sang.

Mais alors qu’à Mystic Falls, on essaie de faire la part des choses entre les gentils vampires hyper sexys, vrais boy-scouts dans l’âme et le super méchant Klaus qui fait que des trucs vraiment pas chouettes et qui n’a pas vraiment de scrupules quand il doit tuer ou transformer un honnête citoyen pour étayer sa garde personnelle – A Bon Temps, chez “Sookie et les vilains vampires qui veulent prendre le pouvoir”, on a une ambiance radicalement différente et surtout depuis l’arrivée de fées. Oui des fées. Qu’on dirait tout droit sorties d’un baril de lessive. Vous vous souvenez des lucioles qui sentaient bon la lessive Bonux ? Ben pareil. Alors excusez-moi hein, mais entre mademoiselle Sookie qui choisit assez mal ces fréquentations et les lucioles…

Côté coeur, Sookie/Elena, même combat. Les deux sont orphelines et tombent amoureuses du premier vampire venu. Pis comme elles sont pas super farouches, elles vont un peu être courtisées de tous les côtés et se retrouveront entre deux beaux gosses à devoir choisir lequel aura ses faveurs.

Trop dure la vie.

Vampire Diaries c’est l’assurance d’avoir une série pépère avec ce qu’il faut de surprises (“comment ? ils ont transformé machin(e) en vampire ? Seigneur ! Ayez pitié d’eux”), de cliffhanger plus que correct (“comment ? ils ont transformé machin(e) en vampire ? Seigneur ! Ayez pitié d’eux”) et parfois mêmes des retournements de situation improbables (“comment ? ils ont transformé machin(e) en vampire alors qu’il/elle était déjà un(e) loup-garou ? Seigneur ! Ayez pitié d’eux”).

Mine de rien on s’attache. Les personnes s’étoffent. Les intrigues se compliquent. On peut continuer à suivre tout en se faisant les ongles mais il faudra choisir son moment. Sinon ça sera un ongle raté. C’est léger et ça traite de thèmes fantastiques avec un regard esthétique. Le vampire est attirant. Un peu comme chez Anne Rice. On se révoltera gentiment, on a envie qu’Elena s’enhardisse et choisisse (le bad boy) une bonne fois pour toutes entre les deux frères. On essaie de suivre la généalogie de la ville et sans même s’en apercevoir, on termine la troisième saison avec l’envie de voir la suite.

Je suis une midinette et je l’assume.

 

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