Voir la mer

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Demain je pars à la mer. Demain, je sentirai le vent filer entre mes doigts, tandis que mes pieds perdront l’équilibre sur les galets pointus. On prendra la voiture et on aura l’impression d’être libre. Il y aura peut-être des vendeurs de frites sur le bord de la route, et on se dira très sérieusement « mais qui mange des frites sur le bord de la route ?« . On écoutera Céline Dion avec ironie, mais en chantant quand même toutes les paroles. Faux et fort. On prendra des photos ratées qu’on ne montrera à personne et on mangera une glace, même s’il fait trop froid pour les cornets pistache-chocolat.

J’insisterai pour faire le tour des boutiques de souvenirs, et tu râleras parce que ça n’a pas de sens d’acheter des souvenirs de choses qu’on n’a pas vécues. Tu auras raison, mais je repartirai quand même avec une casquette de marin et des cartes postales. On traînera sur le port, on choisira un bateau et on partira très loin. Toi, tu iras du côté du Pacifique parce que tu as toujours voulu vivre pieds nus au milieu des Papous. Moi, je prendrai le large vers les îles Nordiques. Sûrement parce que j’imagine qu’il faut être très courageux pour vivre là-bas, et que j’aimerais être quelqu’un de courageux.

Le froid et la faim interrompront nos rêveries, on ira se réfugier auprès de moules-frites en se frottant les mains. J’aurai trop mangé, mais on se partagera quand même une mousse au chocolat pas vraiment maison, avant d’aller une dernière fois fouler la plage.

Demain, je pars à la mer.

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