We Are Match – Live report

Mercredi matin. Comme à son habitude, la Radio Nova tente avec plus ou moins de succès de charmer mon inconscient pour me ramener à la vie. Par miracle, ce matin ça fonctionne. Une mélodie inconnue me sort de mon coma. L’oreille se fait attentive. J’apprécie. « C’était We Are Match avec le titre Violet », fini par annoncer Linda Lorin.

Ok, va falloir que je retienne.

J’ouvre mes mails et dans une série d’annonce de concerts je tombe sur « We Are Match à La Maroquinerie ». Si ça c’est pas un signe, j’ai plus qu’à aller me recoucher. Je sais donc ce que je vais faire ce soir.

 

20h, arrivée à La Maroquinerie. C’est la Scène Sacem – Tournée chantier des Francos. Il y a donc 3 groupes et c’est Moziimo qui se colle à l’ouverture.

Moziimo c’est une sorte d’extra-terrestre avec un omnichord. Une espèce de guitare-clavier sans manche. Inconnu au bataillon. Moziimo elle a un univers particulier, baigné d’électro-pop à la française, et dans lequel on sent bien qu’elle veut nous emmener. Elle a une belle voix chaude, une énergie débordante et une furieuse envie de partager sa folie avec le public un peu rare ce soir. Malheureusement ça ne me parle pas. Trop barré, trop compliqué, trop fou pour moi. Dommage.

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Moziimo

Le 2e groupe a plus de succès question public. Visiblement il compte déjà quelques fans qui sont venus remplir les 1ers rangs. Monte sur scène le trio Sauvage, pop électro français chantant en anglais. Le 1er morceau remet un peu d’ambiance dans la salle refroidie par l’entracte. Je découvre un groupe avec une certaine présence scénique, l’échange des claviers, guitares et tours de chant donne une bonne dynamique à l’ensemble. Mais même si chaque début de morceau est une promesse au décollage, je décroche assez vite. C’est bien fait, c’est propre. Un peu trop. Ça manque de texture, ça manque de crasse, ça manque de prise de risque. Tous leurs titres étaient plutôt sympas, mais on a finalement l’impression qu’ils se ressemblent tous. Malgré leur nom, c’est peut-être ce côté sauvage qui leur a manqué.

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Sauvage

Il a fallu 3 bâillements et demi pour que s’installe We Are Match. Enfin. Et là je vois débarquer 4 bonhommes, aussi jeunes que les précédents, des sortes de boys next door propulsés là un peu par hasard. Mais dès les 1ers coups de batterie, tu sens que ça va pas être la même. On est monté d’un cran. Y’a cette chaleureuse tension de la musique un peu mystique, qui a été distribuée comme un don à une poignée de privilégiés. Et tu sens que ceux là en font partie. Les harmonies vocales sont parfaites et viennent apporter tout le volume qui manquait à Sauvage précédemment. Les types sont contents d’être là, ils sont très à l’aise sur scène et la scène le leur rend bien. Le public aussi qui est très vite conquis. D’autant qu’ils jouent leur titre phare « Violet » dès le 3e morceau. C’est plutôt appréciable qu’ils ne jouent pas la carte du on-balance-notre-morceau-le-plus-connu-à-la-fin-pour-que-vous-restiez. Ils ont même poussé le vice jusqu’à proposer un nouveau titre, absent de l’EP pourtant très frais. On perçoit des influences Alt_jiennes, Foalsiennes dans des titres très différents. Et ils ont bien compris que pour transporter le public, il fallait le maltraiter un peu. Le faire monter progressivement dans les tours, puis le calmer, pour l’emmener de plus belle dans des rythmes endiablés. Je n’ai rien à dire sur cette prestation que j’ai trouvé très bien menée. We Are Match a déjà tout des grands, et même l’aisance scénique.

They Are Match and I’m Happy.

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1 Comment

  • Ecoutez Relizane, le premier EP de We Are Match
    Ecoutez Relizane, le premier EP de We Are Match

    […] du coup, We Are Match est aussi beaucoup de bonheur sur scène, c’est la copine Emilie qui le dit […]

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