WET LEG en concert à Strasbourg, encourageant, mais peut mieux faire

 

Jeudi, 27 octobre, direction Strasbourg pour aller voir les Wet Leg.

Avant tout, il faut que je vous avoue, j’ ai longuement hésité avant d’écrire ce papier, car ici on (oui comme tout le monde) aime les Wet Leg, depuis leur Chaise Longue. J’ai hésité car j’ai été globalement déçu et qu’elles sont tellement mignonnettes et souriantes qu’on a pas envie d’en dire du mal.

Je vais tâcher d’être le plus objectif possible.

La salle de la Laiterie est bondée comme jamais, public de trentenaires et quadras tout acquis à la cause. Le groupe de l’Ile de Wight surfe sur sa hype depuis plus d’un an maintenant.

La première partie est assurée par les copines de Coach Party, que je ne connaissais pas. Elles viennent également de l’Ile de Wight et jouent une musique assez similaire, un rock post-grunge mélodique très marqué nineties pour aller vite. On pense en premier lieu aux Breeders mais aussi aux Throwing Muses, Salad…

Plutôt une belle découverte et une première partie qui s’avérera nécessaire pour pallier au tout petit concert des têtes d’affiches.

Justement, on attend maintenant le groupe mené par Rhian Teasdale et Hester Chambers… et on attend, près d’une trentaine de minutes. Pas grave, notre envie de kiffer le concert n’est pas entamée quand les cinq membres des Wet Leg montent sur scène. Une entrée sans chichis. Les filles sont habillées de sapes qu’on croirait issues de La Petite Maison dans la Prairie, c’est leur style depuis le début et il faut avouer que non seulement cela leur va bien mais surtout leur look plutôt folk sage crée un contraste bienvenu avec leur rock un peu crado (du moins sur scène). La formation est composée de trois guitaristes, un bassiste et un batteur.

Le son n’est pas terrible et vient bouffer les mélodies qu’on a par moment du mal à reconnaître

Les morceaux assez courts. Ils s’enchaînent sans grande surprise – à part peut-être le cri primal sur Ur mum que Rhian Teasdale demande à toute la salle de reprendre à l’unisson ou encore ce slip kangourou géant lancé sur scène. La chanteuse aussi chou soit-elle n’a pas un charisme de dingue, on patiente jusqu’à l’instant où cela va décoller, le petit frisson quoi, et malheureusement ça n’arrive que les cinq dernières minutes avec les deux meilleurs morceaux Too late now et bien sûr le fameux Chaise longue que tout le monde attend depuis le début

Un petit « merci, au-revoir » et les Wet Leg s’éclipsent. Les lumières se rallument pour nous signifier qu’elles ne reviendront pas. Ce n’est pas tant que je suis un accro de la tradition du rappel mais on regarde notre montre, quarante-cinq minutes de concert… c’est un peu court et le sentiment de rester sur notre faim de se renforcer.

Franchement si vous me demandiez si cela vaut le coup, ben j’hésiterai à vous répondre par l’affirmative. Le prof qui sommeille en moi aurait rédigé une remarque du style « c’est encourageant, mais peut mieux faire ». Vous me direz, c’est que mon avis et vous aurez raison mais tout de même, j’aurais aimé écrire un papier dithyrambique. Surtout, je n’étais pas seul, nous étions quatre à nous rendre au concert et au moment du débrief, nous étions unanimes.

Alors certes on relativise, on sent le groupe encore un peu vert, leur répertoire est forcément limité. On gage que d’ici trois ou quatre ans, avec un peu de bouteille ça fera le truc, il ne manque pas grand-chose, un « je-ne-sais-quoi » qui fait la différence. Si, les Wet Leg ne passent pas du statut de groupe hype à celui de feu de paille comme tant d’autres avant eux, et qu’au contraire, ils arrivent à passer le cap et à s’installer dans la durée. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.

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