Whisky Zap #11 : Hollywood rêve-t-elle en noir & blanc ?

Tentative de réponse en deux temps quatre mouvements.

D’abord issu d’une limitation technique, le noir & blanc a su rester présent sur nos écrans. Son premier atout est son indéniable cachet qui fait toujours des merveilles : sur les 3 derniers Oscars de la meilleure photographie, 2 sont allés à des œuvres en noir & blanc (Roma & Mank, sans oublier un autre nommé : Cold War). Pas mal comme ratio de succès quand on sait qu’à peine une dizaine de films sortent chaque année dans ce format.

Twin Peaks : The Return, épisode 8 de la saison 3

Et puis il y a cette connivence avec le spectateur, ce côté « film qui sait qu’il en est un ». Depuis les déambulations de Woody Allen dans Manhattan jusqu’au premier film de Darren Aronofsky (Pi). Hollywood a-t-elle succombé à une nouvelle mode, au point de dé-coloriser des films récents (Mad Max : Fury Road, Justice League, Parasite) ? Dans quelle catégorie tombent les 4 œuvres américaines suivantes qui vont marquer l’année ?

Deux femmes afro-américaines « passent » d’une couleur de peau à l’autre, dans le premier film réalisé par Rebecca Hall (comédienne vue notamment dans Vicky Cristina Barcelona).

Le premier film réalisé en solo par Joel Coen (donc sans son frère Ethan) est une adaptation de Shakespeare, avec Denzel Washington et Frances McDormand.

Belfast est un projet très personnel pour Kenneth Branagh (Peter’s Friends, Thor). Dans le rôle principal, on retrouve Jamie Dornan (l’acteur était déjà habitué aux 50 nuances de gris, LOL).

Enfin, Joaquin Phoenix s’embarque dans un voyage à travers les États-Unis avec son jeune neveu devant la caméra de Mike Mills (Beginners). Je chiale déjà sur la bande-annonce, ça promet.

Retrouve ici tous les précédents Whisky Zap.

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