Zootopie de Byron Howard et Rich Moore enfin le retour de l’intelligence chez Disney…

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Ce n’est pas dans mes habitudes de m’extasier devant des productions Disney actuelles et encore moins devant des films d’animations avec des petits lapins et des gros oursons, en tout cas, plus depuis les grands classiques de la firme d’avant qu’elle sombre dans des productions mièvres et sans magie comme le roi lion qui est a mon sens ultra surévalué.

Mais là je dois reconnaitre que depuis quelques temps, la firme aux grandes oreilles est en pleine renaissance que ce soit dans leurs productions filmiques que dans leur secteur animation. Il semblerait qu’un retour vers le brio et l’intelligence soit en train de se produire. Bien entendu nous évacuerons ce bémol pour petites filles atteintes de problèmes de vascularisation cérébrale qu’est l’incompréhensible succès la reine des neiges . Pourtant Byron Howard et Rich Moore en sont les réals et ont pondus le film qui nous intéresse aujourd’hui Zootopie. Ce film est en tout point une claque dans la gueule : drôle, tendre brillant, intelligent, porteur d’un vrai message et s’adressant aussi bien aux petits qu’aux grands. Mais de quoi parle ce bijou d’animation ?

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Zootopie est une grande ville uniquement peuplée d’animaux, située sur une autre terre où les humains n’ont pas évolué voir peut être jamais existé et n’ont donc pas eu droit de citer dans le cycle de la vie. Un monde parfait en somme où le terme d’anthropomorphisme prend vraiment tout son sens. C’est dans cette ville que la jeune lapine Judy Hopps, petite provinciale issue d’une longue lignée de cultivateurs de carottes décide de faire son entrée dans la police. Malgré son handicap qui est dans un milieu où seules les grosses bêtes sont légions en matière de super policiarité (mot inventé pour l’occasion), Judy est reçue à son examen et devient la première lapine flic de Zootopie. Dés lors, elle est victime des préjugés et mise à la circulation, elle ne peut faire ses preuves.  Mais le jour où elle apprend que 14 citoyens ont mystérieusement disparus Judy décide de braver ses supérieurs et de mener son enquête. C’est aidé de Nick Wilde, un renard escroc et roublard peu disposé à coopérer, qu’elle va mener une enquête infernale qui la mènera des bas fonds de la mégapole aux plus hautes sphères de cette dernière.

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Je n’en dis pas plus, mais le film réserve de bonnes surprises et parvient a utiliser certaines références afin de passer un message efficace et on ne peut plus actuel. Comme je le disais plus haut, rarement le terme anthropomorphisme a été aussi bien employé. La société qui se dépeint devant nos yeux est un miroir délirant et parfois gênant de la notre. Ici pas de chansons à la mord moi le nœud, pas de morale débilitante, pas de façons détournées de prendre les enfants pour des cons comme sait souvent le faire Disney. Ce qui est le plus incroyable dans ce traitement de ce que j’appelle des humanimaux et que pour une fois les tailles et les proportions sont respectées et offrent à cette société une logique implacable. Si certains sujets ne sont pas évoqués, le principal y est.

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Nous sommes en face d’un ersatz de société humaine quasi parfaite. L’environnement est ultra bien pensé et pourrait donner de bonnes idées aux concepteurs de nos villes futures. Les humanimaux ici ont réellement évolués et semblent avoir eux aussi avoir modifié leur façon de se nourrir. Car ici pas de Lions qui bouffent des gazelles. Ce serait un crime. Si ce type d’action il y a, il est puni et considéré comme du cannibalisme. Zootopie c’est le rêve de ce bon vieux cinglé de Docteur Moreau qui se réalise. Tout est mis en fonction des différentes espèces et de leurs tailles, les quartiers, les moyens de transports etc…

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Une société qui dans ses différences pense a l’autre et tient compte de tout. Zootopie c’est surtout le moyen pour faire comprendre aux gens et aux enfants que nous sommes tous des terriens et que malgré nos différentes provenances, nous sommes la même chose, des humains. Et que rien ne sert de stéréotyper des castes toutes entières à cause de certaines brebis galeuses en leur sein. Si la référence au terrorisme et au racisme qu’il engendre chez les ignorants n’est pas totalement explicite, il est fort aisé de le comprendre. Zootopie est un film formidable, beau et extrêmement bien foutu qui ravira les petits mais surtout les grands. Il est balisé de références cinématographiques fort bien amenées. On pense à l’humour corrosif des productions Joel Silver des années 90 genre l’arme fatale ou encore à des œuvres comme Macadam Cowboy au travers du personnage de Nick le renard magouilleur. On nage dans le vrai film de flics sauf que ceux ci sont poilus et dotés de petites queues rondes et d’adorables grandes oreilles.

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Étrangement il n’y a pas de singes à Zootopie, soit parce que le singe semble avoir disparu avec l’homme dans le cadre de cette évolution du règne animal. Ici les studios Disney foutent un grand coup de pied au cul dans l’illogisme qui m’a toujours traumatisé dans leur catalogue et leur bestiaire à savoir, le fait que Mickey soit paraît il une souris, qu’elle ait pour meilleur pote Dingo un grand chien stupide et que cette même supposée souris de 1 mètre Cinquante ait en sa possession un chien, lui muet, nu et attaché. Alors je ne sais pas pour vous, mais franchement pour moi Mickey est une souris mutante sous stéroïdes, aussi grosse qu’un canard, aimant avoir l’ascendant sur son grand pote demeuré et qui occasionnellement paye un sans abri déficient mental pour jouer au soumis en le forçant à rester à poil afin de satisfaire ses élans de domination perverse. Non mais franchement c’est aussi tordu que le cerveau de Walt Disney lui même qui était un contrôle freak absolu doublé d’un sacré foutu gros fasciste misogyne. En tout cas ce vieux cafard aura de quoi se retourner dans sa tombe à la vue de ce Zootopie tant il est au final à l’opposé de ses idées de taré conservateur et ségrégationniste. Zootopie est a voir absolument car c’est franchement la plus belle réussite du studio depuis des classiques comme le livre de la jungle ou Alice au pays des merveilles. Vivement un Zootopie 2 où des créatures venues d’une lointaine planète appelé la terre viendrait foutre une merde incommensurable sur la planète de Zootopie. Je pense que ça pourrait donner un film démentiel. Alors si vous voulez voir un vrai bon Disney, sans chansons, sans princesse crétine, sans message débile et avec pleins d’animaux qui nous ressemblent foncez ça vaut clairement le détour.

 

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