The Lumberjack Feedback est heureux de présenter sa dernière bûche

Groupe de Doom lillois, The Lumberjack Feedback a trois particularités intéressantes : pas de chanteur, deux batteurs et une production très travaillées. On fait le tour du propriétaire avec leur dernier méfait, Blackened Vision

Fondé en 2008 par cinq musiciens, dont deux batteurs et pas de chanteur, The Lumberjack Feedback aura pris huit ans avant de sortir un debut album en janvier 2016. Il y a des groupes qui sortent les skeuds à un rythme mitraillette, d’autres qui briquent un joyau. Ce qui compte, c’est le produit fini. Chez lez lillois, les huit ans ont été l’occasion de pleins de concerts, des premières parties avec des pointures et trois EP. Le dernier, sorti en décembre 2014 est un concept live enregistré en une seule prise dans une église. Le disque s’appelle Noise in The Church et c’est la porte par laquelle je suis rentré dans le groupe. On partage un extrait :

J’aime bien cette chanson car elle résume à la perfection les qualités de The Lumberjack Feedback. Un son pur, propre, presque clinique et pourtant très organique, sans tricherie, sans bullshit extérieurs.

Blackened Vision, le joyau de The Lumberjack Feedback

C’est le même topo pour Blackened Vision. Tout est en place, tout est à sa place et le quintet balance 45 minutes d’une musique très construite, très réfléchie et narrative. Et ce son….ce son qu’on sent très travaillé n’a pas pourtant cet air surproduit des productions de Metal Moderne. Vous savez, ces nappes de claviers, ce reverb omniprésent, ce doublage systématique des pistes…non, chez les lillois, tous ces artifices restent au placard et la production s’attache à faire saillir les instruments, comme une mise en lumière de la partie intéressante de chaque mouvement. Car il ne faut pas compter sur The Lumberjack Feedback pour des soli de psychopathe. Ici, on la joue collectif. On compte sur les effets de groupe et les jeux de rapprochement, d’opposition pour construire la musique.

the lumberjack feedback blackened visions

Il n’y a pas de chanteur ? on s’en fout.
A quoi ça sert d’avoir deux batteurs ? tu verras. D’ailleurs, on n’oublie pas que quand Black Sabbath a commencé à jouer, les gens ne comprenaient pas non plus pourquoi Geezer Buttler doublait la guitare au lieu de se contenter de battre la mesure doom-doom-doom-doom comme le faisaient tous les autres bassistes…les initiatives musicales ne sont pas toujours comprises du premier coup et pourtant certaines deviennent des standards. Donc on arrête de leur pomper l’air avec ces choix, c’est eux qui se font chier pour ranger tout ça dans le camion à la fin des concerts, nous on se contente de siroter une pinte dans le pit en profitant du spectacle.

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Et en attendant de les voir sur scène, par exemple aux Doomed Gatherings en mai prochain au Glazart, on met son casque, on lance le son et on déguste.

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