Being Human, à eux de vous préférer le côté obscur

 

Quand je serais grande, je veux être fantôme. Ou vampire. Ça date de mes années Anne Rice, Maupassant et Poe. Mais depuis que je connais le personnage d’Annie, je dois avouer que fantôme, ça a l’air pas mal cool.

Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous parler d’une série à bistouri, ni d’une série de filles hétérosexuelles qui en pincent pour des hommes imberbes. Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de Being Human, la version originale, anglaise ça va de soit.

Rien que pour l’accent, pour la finesse, pour le jeu : courez vous réfugier chez vous, faites vous un thé Earl Grey brûlant et aller faire connaissance avec un trio pas banal. Quand la série démarre, ils sont trois : un vampire ultra beau gosse aux cheveux gras, un loup-garou qui a oublié d’être sexy (en plus, le pauvre garçon est roux, n’assume pas sa situation et porte mal les lunettes à cause – j’en suis sûre – d’une paire d’oreilles décollées qui n’aident pas) et une fantôme métisse.
Vous l’aurez compris, ma préférence va à la défunte qui en plus d’être über cute, a une naïveté charmante et un instinct de louve quand il s’agit de protéger les siens.
Annie ne sait pas en début de saison qu’elle est morte. Elle s’est faite larguer, elle reste habillée de la même façon tout le long de la série (bonjour le gain de temps pour le styliste) et passe son temps à faire du thé qu’elle ne peut pas boire.
Un jour débarquent deux jeunes hommes et emménagent chez elle. Ce qui la perturbe un brin. Mais le plus surprenant c’est que depuis quelques temps elle se sentait comme invisible, peut être parce qu’il lui arrivait de passer à travers les murs de la cuisine un mug à la main. Mais là, les deux types la voient, s’offusquent et lui demandent les raisons de sa présence chez eux. Avouez que c’est un peu fort un tel culot.

Très vite, ils comprennent : seuls les vampires et autres êtres surnaturels peuvent voir les fantômes. Annie est folle de joie car elle peut désormais faire du thé pour ses nouveaux amis.

Bon, ça c’est pour le décor de base.

Après les ennuis commencent. Déjà parce que Mitchell (le vampire ténébreux, suivez un peu) et George (le loup-garou pas assumé) veulent ardemment vivre comme le commun des mortels. Avoir un travail, boire des bières devant la télé, sortir, lever des nanas, ne pas les manger ni les vider de leur sang, faire leurs courses et éviter de se faire prendre en photo car – sachez-le – le vampire n’est pas photogénique. Même qu’il n’imprime pas la pellicule, même si on vit à l’ère du numérique, rien n’y fait, il n’apparaît ni à l’écran ni dans les miroirs (d’où les cheveux gras j’imagine) Essayez donc de photographier un vampire et on en reparlera.

Annie quant à elle refuse obstinément son état. Pour combattre un début de dépression somme toute bien compréhensible, elle réalise qu’elle doit élucider le mystère autour de sa mort et enquêter du côté de son psychopathe d’ex qui l’a – attention je spoile – comme qui dirait un peu poussée dans les escaliers avant de prendre la fuite.
Après ça, elle aura le choix : prendre la porte direction la Lumière ou rester avec ses colocataires et apprendre à avoir un peu plus de… consistance. Je vous laisse deviner ce qu’elle va choisir.

Notre trio devient vite inséparable, pis vous savez ce qu’on dit, l’adversité, ça rapproche. Si c’est vrai, ‘suffit de voir comment les gens deviennent d’un coup hyper soudés quand il s’agit de se plaindre de la SNCF/RATP/etc. Même le parisien connaît ce sentiment de solidarité. C’est dire.
Mais visiblement en dehors de leur cocon, ils se sont fait pas mal d’ennemis. Notamment du côté du chef de la police, vampire millénaire de son état et qui n’aime pas trop l’idée que des collègues soient amis avec les loups et tentent de se fondre dans la masse de Bristol sans tuer au passage quelques humains.

Being Human est l’anti Vampire Diaries. Quand George se transforme les soirs de pleine lune, c’est pas super chouette à voir. Quand Mitchell cède à la tentation, il y a beaucoup de sang très foncé qui vous fait passer une main fébrile sur votre carotide. Finalement c’est l’enthousiasme d’Annie, en toutes circonstances, qui vous donnerait presque envie de passer l’arme à gauche pour hanter à loisir la maison familiale. Pis j’ai toujours adoré boire du thé.

Aujourd’hui après la diffusion de la 4ème saison, je sais déjà une chose : rien ne peut se comparer à l’accent anglais et à cet humour si fin. Being Human c’est l’aventure toujours teintée d’ironie. On croise des loups-garous chasseurs de vampires drôlement bien équipés en pieux de combat, des vampires qui s’enfuient devant la mortelle morsure de ces chiens enragés, des humains un peu cons qui veulent en être et même des succubes (l’occasion pour nous tous d’apprendre un nouveau mot) qui par un seul contact de la main peut vous faire ramper et languir d’amour. C’est encore plus drôle si la succube n’a pas le physique d’Angelina Jolie.
On voit également arriver un enfant, une fille née de l’union de deux être fantastiques qui se retrouvera rapidement sous la protection et l’invisibilité de notre fantôme préférée. Il est dit dans les écrits anciens que cet enfant a un pouvoir de dingue.
Pour l’instant elle fait comme tous les bébés, c’est à dire rien, donc moi perso j’attends de voir hein.

On sait tous maintenant que je suis bon public mais si vous aimez les univers un peu fantasques et fantastiques, l’accent anglais, la musique anglaise (ben oui) et que vous aussi vous ne pouvez plus encadrer Sookie, faites comme moi : dévorez les 4 saisons de Being Human – La Confrérie de l’Etrange, avec un léger nuage de lait.

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