La Cougar sixties

 

 

Cougar

 

Mike Nichols a réalisé deux chefs d’œuvre dans les années 60 : The graduate et Who’s afraid of Virginia Woolf. Les deux seuls diront les plus médisants. Certes, mais rare sont ceux à en avoir réalisé, ne serait-ce qu’un. Ces films ont un point en commun, hormis d’être brillants et issus d’une adaptation. Ils ont mis en image un type de femme: La Cougar.

Cette femme, sexy, mûre comme une framboise prête à cueillir, qui s’ennuie et qui part à la conquête des petits jeunes (Dustin Hoffman, la proie), c’est elle. Mike Nichols n’a pas attendu Desperate Housewives, pour faire vivre Mrs Robinson (Anne Bancroft), sex-symbol issu d’un roman de Charles Webb. Rendons au réalisateur ce qui appartient au fantasme mondial. Avant le Botox et les seins refaits, de cette femme à la Shauna Sand, c’était The graduate (Le lauréat) avec cette femme esseulée, qui passe ses journées avec ses amis Whisky, Valium et libido. Avec les années, elle est probablement morte dans une lapée de Brandy-exomilo-stillnox, mais en plus de faire bander Dustin Hoffman sur un air de Simon&Garfunkel, elle l’a rendu célèbre. Comme quoi, l’érection ne profite pas qu’au milieu du porno.

Mike Nichols a aussi utilisé la cougar dans son premier chef d’œuvre ‘Who’s afraid of Virginia Woolf’ d’après la pièce original d’Edward Albee.  Dans ce film aux accents de pièce à la Tennessee Williams mixée à l’alcool et aux médicaments d’un bon Cassavetes, cette femme revient, incarnée par Elisabeth Taylor. Grossit et dépressive l’actrice nous livre sa meilleure performance, en duo avec son mari dans le film et dans la vie, le beau Richard Burton.

Après un diner chez le doyen de l’université (le père d’Elisabeth), Taylor-Burton et un jeune couple passent la fin de soirée ensemble. C’est alors l’occasion de laver son linge sale entre inconnus. Voici venu le temps des révélations, secrets et des jeux malsains.

Evidemment, notre cougar à des vues sur le blondinet. Elle met le grappin dessus, mais le pauvre bande mou. L’alcool aidant bis (pas toujours). D’ailleurs, pour revenir sur la réflexion philosophique entre trique et succès, ce jeune acteur n’est jamais devenu un grand nom du cinéma.

 

 

Mike Nichols, offre donc aux femmes un rôle sexuel, hors des cadres classiques du cinéma. Fini le vieux croûton de James Stewart pour une Grace Kelly sexy. A la femme mûre (potentiellement alcoolico-dépressive. Réalisme oblige ?), les jeunes gardons !

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *