La radicalité comme stratégie rhétorique / La fenêtre d’Overton

L’excellent Clément Viktorovitch décrypte le bad buzz Julie Graziani et explique le concept de La fenêtre d’Overton

Rappel des faits : Julie Graziani, editorialiste d’extrême droite a tenu des propos sales sur LCI. Ses propos ont été repris sur internet et ils ont été bien évidemment critiqué par tous. La tu te dis que c’est comme d’habitude, ça ressemble à ce que fais Zemmour depuis des années. On aura oublié demain et il y en aura un autre avant vendredi ou samedi soir chez Ruquier. On est habitué.

Sauf que non. C’est plus complexe que cela.

Clément Viktorovitch, l’excellent prof de rhétorique (et à sciences po aussi) et chroniqueur sur Clique ne parle pas de dérapage mais de stratégie politique et plus précisément d’une utilisation de la méthode nommé « la fenêtre d’Overton » (développé par le sociologue américain Joseph P. Overton dans les années 60). C’est tout simplement une méthode de manipulation mentale visant à formater l’opinion publique à la pousser à accepter des choses qu’elle n’aurait pas accepté auparavant. La fenêtre d’Overton, aussi appelée fenêtre de discours, est la gamme d’idées que le public peut accepter à un moment donné.  L’objectif dans le cas de Mme Graziani est d’ouvrir la fenêtre pour que les idées de l’extrême droite soient acceptées par un plus grand nombre.

Mais Clément Viktorovitch l’explique bien mieux que moi, je vous laisse le soin de regarder. Vous pouvez aussi regarder ses autres chroniques. C’est à chaque fois instructif et pertinent. Comme quoi, il reste deux ou trois séquences intelligentes à la télévision.

Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, j’ai trouvé deux références intéressantes :
http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/2017-08-16/politique-fenetre-d-overton

et une seconde

https://www.cairn.info/revue-vacarme-2018-3-page-17.htm#

Nota : les recherches ont été réalisés sur google scholar pour éviter des sources militantes. Il est donc possible que j’ai loupé deux ou trois choses intéressantes. N’hésitez pas à me les caler en commentaire.

La fenêtre d'Overton

1 Comment

  • Seb
    Seb

    Les discours outranciers ne sont pas nouveaux et je pense qu’il y a 20 ans on entendait dire. Mais ma remarque est plus basé sur le fond du problème.

    Le problème vient justement d’un manque de liberté de la pensée et d’expression d’opinions dans le débat publique. J’en veut pour preuve, qu’au fil des années, la gauche a grandement diabolisé certains mots à tel point qu’il n’est plus possible de parler de patriotisme ou de fierté nationale sans qu’on y colle les mots « extrême droite » « racisme » « fascisme » « … »

    En effet la gauche (entre autres) a mis en place une forme de radicalité de l’opinion. Cette radicalité pourrait se résumer à : « Si tu n’es pas pour c’est que tu es contre ».
    Le débat publique est donc devenu un lieu ou l’on juge des idées et personnes. Cela conduit à une fracture ou clivage de la société qui n’est pas saine et fini par aggraver, je le pense, encore plus la radicalité des opinions.

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