Quand tu dois chroniquer un disque et que tu sais pas trop quoi dire, le moyen imparable pour faire de la ligne, c’est d’en consacrer deux ou trois sur le nom du groupe. Calembour, jeu de mot foireux, étonnement “mais qu’est-ce qui a bien pu leur passer par la tête?”…ce qui, tu l’admettras cher lecteur, ne fait pas vraiment avancer le schmilblick. Si cette introduction révélait les fondements, ou l’absence totale de fondement du nom d’un groupe…mais la plupart du temps, elle ne sert qu’à causer en ajoutant un paragraphe à une chronique un peu creuse. D’ailleurs. Tu vois, çà fait déjà 7 lignes que tu lis et je ne t’ai toujours pas parlé de Corbeaux. Groupe de Post Rock breton qui a sorti un magnifique EP fin 2014, Hit The Head. Moi, il m’a laissé comme deux ronds de flan cet EP.
J’ai d’abord été séduit par la cover, avec cet artwork en nuances de gris. Une route, des poteaux électriques, des oiseaux, un ciel plombé déchiré par le nom du groupe. Comme un appel. Un cri.
J’ai donc écouté les premières notes du morceau d’ouverture, Cran d’arrêt…et j’ai été happé par la musique. Tout est à sa place chez Corbeaux. Cette musique a l’air très écrite. Elle l’est probablement, mais c’est beau. C’est noir, c’est glacial, c’est chirurgical et pourtant çà te soulève et çà t’emporte.
Car la musique de Corbeaux, c’est plein de tiroirs, ou de recoins, de surprises. C’est en tout cas un beau voyage au pays du Post Rock.
En parlant de voyage, si tu veux les voir sur scène, faut aller à l’Ouest, car les petits gars tournent beaucoup, mais surtout en Bretagne…
Je te laisse en compagnie de leur site internet. Il est à l’image du groupe. Noir, glacial, chirurgical et pourtant çà te soulève et çà t’emporte. Tu peux aussi aller regarder leur page facebook ou il y a un peu plus de couleur. Mais pas trop quand même.
Alors bon vent les Corbeaux.