Dan Deacon, le touche à tout de Baltimore qui te file la pêche.

Dan Deacon, le touche à tout de Baltimore qui te file la pêche.


Samedi soir, à l’occasion de la clôture de l’exposition “Être moderne : le MoMa à Paris” la fondation Vuitton nous offrait un show/happening en la présence de Dan Deacon. Cet expo regroupait nombre d’œuvres classiques de l’art moderne. Que l’on aime ou non, elles sont canons pour beaucoup.

Le temps de faire le tour des œuvres pour ceux qui ne l’avaient pas vu, et à 21h, tout ce petit monde se retrouve dans le bel auditorium de la fondation pour voir Dan Deacon.

Dan Deacon


Ceux qui l’avaient déjà vus savaient à quoi s’attendre, bête de festival, bête de scène, performeur né, ce n’est pourtant pas ce à quoi l’on s’attend lorsqu’il arrive sous les projecteurs. Précédé de la version originale de “Sous l’océan”, oui, de La Petite Sirène, il se présente arborant un grand chapeau et raconte son arrivée, comme s’il s’agissait d’un dj set entre potes dans un appart parisien. Il nous parle de ces lumières qu’il n’arrive pas à gérer, de la tempête qui a failli lui faire annuler le show, nous met tous à l’aise, et commence à jouer.

La foule hétéroclite se dandine, entre hipsters, fans de pédales d’effet, étudiants en art et directeurs de galeries des gens de tout âge se laissent happer par la présence sur scène, posément, sur ces sons électroniques créées par ses machines et accompagnés de sa voix toujours modifiée.

Dan Deacon : une ambiance feel good

Quelques morceaux plus tard, toujours le temps de discuter, on entre dans le vif du sujet d’un concert de Dan Deacon : une ambiance feel good qui fait perdre l’impression de colonie de vacances et oublier la hantise des participations du public. Il insiste pour que nous fassions un grand cercle et sélectionne quelque personne qui devront danser comme un oiseau, un poulet, ou ce que l’on veut, en cercle, puis choisir son successeur.

Puis, le voilà qui sectionne la foule en deux et sélectionne deux personnes que chaque moitié de fosse devra imiter. Nous expliquant que ce sont eux les cerveaux et nous les membres, et qu’au bout de 5 ou 10 secondes, quand notre cerveau sera lassé, il devra sélectionner son remplaçant que nous devons continuer à imiter. Le public se prend aux gens, les gens sont gracieux, drôles, beaux.

Tout cela pourrait aisément prendre une allure de centre aéré, mais son énergie, son discours de début de concert comme quoi l’on devait évacuer toutes les mauvaises choses que l’on ressasse aurait eu raison des plus renfrognés d’entre nous.
Finissant sur un un “wall of life”, pendant sympa du wall of death, ou l’on doit de « high fiver », un petit peu de trop quant à l’aspect performance, ses cris modifiés continuent à résonner entre les murs de verres de la fondation, ses beats dansants restent un instant suspendus, le temps d’un ultime rappel, et la foule s’éparpille, le laissant tranquille posé sur le coté de la scène à qui voudra sa selfie ou sa remarque, car on est en 2018.

Et si vous voulez des gens super heureux de se jeter des seaux d’eau dessus, je vous laisse le clip ici

 

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