Interview : Lisatyd, le rock se porte bien !

A l’occasion de la sortie de leur nouvel EP « Life is shit and then you die« ,
on a rencontré le groupe parisien Lisatyd. Un Ep explosif qui mêle grunge et noise. Quelques questions pour en savoir plus sur eux.

Lisatyd
+ Bonjour Simon et Clément, comment ça va ? 

Simon: On va très bien, on a une tartiflette au four qu’on va manger après (Rires). Puis petite répète avant de jouer à bordeaux demain et Paris après demain. (13 et 14 octobre dernier).

+ Vous êtes un quatuor rock, parisiens, mais pas seulement. Vous venez de sortir un long Ep 7 titres fin septembre. Depuis quand le groupe existe ? 

Simon: Lisatyd, ça fait un peu plus d’un an. Clément est de Rouen, il nous a rejoint nous autres parisiens.

+ C’est quoi votre parcours musical à tous les 4 ? Est ce que vous aviez d’autres formations auparavant ? 

Simon: On fait de la musique depuis un petit moment. Avec John qui fait de la guitare dans le groupe, on faisait du son déjà au lycée. Avec Angie (Batterie) également. Elle s’occupait aussi de la promo de mon ancien projet de métal extreme en duo. Et avec Clément on s’était croisé lors d’un concert ou on avait partagé une scène avec nos groupes respectifs de l’époque. C’était la scène Bastille.
Puis on s’est retrouvés pour former Lisatyd.

+ Lisatyd c’est l’acronyme de « Life is shit and then you die » vous nous racontez l’histoire derrière ce nom ? Est ce que c’est plus une vanne ou au contraire c’est plus sérieux que ça ? 

(Rires)
Simon: C’est très second degré. Comme beaucoup des textes du groupe, ça nous fait rire. D’un coté on peut le voir comme un élan vers l’avant dans le sens ou la vie c’est de la merde après, on meurt donc autant s’amuser et faire quelque chose de beau tant qu’on peut. Il y a un petit Carpe Diem au fond.

Lisatyd

+ Il y a une grosse place pour le stoner mais aussi pas mal de psyché dans votre musique. Qu’est ce qui vous influence ? Y a t il des groupes en particulier ?

Simon: Merci de le souligner. C’est vrai que le rock psyché à une grande influence pour Lisatyd. On a tous des influences différentes même si majoritairement on écoute du rock. On essaye d’aller piocher dans nos influences respectives.
Pour ma part il y a une partie rock gothique ou grunge des années 90 mais aussi des trucs plus récent, du rock psyché. Je suis un gros fans des Oh Sees, ce rock psyché moderne. Slift aussi m’inspire pas mal.

+ À la première écoute, c’est The Black Angels qui m’a sauté aux oreilles.

Simon: Oui carrément. D’ailleurs ça fait quelque temps que je ne les ai pas écoutés tu me donnes envie de m’y remettre (Rires).

+ Il y a un morceau sur l’EP qui s’appelle « Repeat » qui sonne un peu comme un hommage à Nirvana et toute la scène grunge des années 90. C’était ça l’idée ? 

Simon: Oui la scène grunge mais aussi la scène punk. C’est un morceau « rentre dedans » qui fait bouger sur scène. C’est plus frontal on est direct dans le bain.

+ Le disque s’ouvre sur « Everything is awesome » qui sort un peu du lot par rapport au reste du disque. Comment s’est construit le titre et pourquoi avoir choisis un morceau à contre pied justement ? 

Simon: Ce morceau on l’a composé avec John chez moi. Quand on l’a écrit on avait déjà pensé à ça. Une ouverture pour présenter autre chose. On le joue toujours en premier en live. Ce titre est pensé un peu comme une fausse piste avec cette voix un peu crooner et cette mélodie qui n’est pas vraiment en accord avec le reste du disque. Puis il y a cette rupture à la fin du morceau qui ouvre vraiment sur notre musique.

+ L’album a été mixé par tes soins Simon et Angie, qui a une double casquette, elle est la batteuse et la chargée de com pour NRV Production. Est ce que c’est un confort pour vous de tout centraliser, la promo, la création etc etc ? 

Simon: Complètement. C’est un sacré confort.
Aujourd’hui on est de plus en plus obligé d’avoir plusieurs casquettes. Le coté: « On écrit des chansons et on est repérés pas une maison de disques » ça arrive de moins en moins de nos jours.
Même la pochette, c’est clément qui l’a faite.
C’est un plaisir de partager un objet qui a été à 100% réalisé par nos soins, ce n’est que des discussions entre nous qui ont abouti à tout ça.

Lisatyd

+ Clément, tu nous racontes l’histoire de cette pochette ?

Clément: Le logo c’est une amie qui l’a fait. Pour la pochette j’étais inspiré par ce qui m’entoure, l’architecture en général. Ce coté brut. J’ai fais un mix de photos ça nous a bien plu.

Lisatyd

+ Simon, est ce que c’est difficile pour toi d’allier ton travail d’ingé son du groupe avec ton rôle de guitariste-chanteur ? Est ce que c’est difficile de dissocier les deux ?

Simon: Je comprends ta question. Hum t’es un peu obligé de dissocier. Mais c’est aussi un confort pour ce projet d’être aux manettes. Quand tu écoutes « German dinosaur » il y a une influence de groupes comme A place to bury strangers, ce son noise un peu cra-cra, mais un beau cra-cra (Rires). Et du coup cette recherche de son fait partie intégrante du son du titre. Ça te pousse à ouvrir bien tes oreilles.

+ Vous avez sorti le clip du titre « Toad man » est ce qu’il y a un clin d’oeil au jeu vidéo Mégaman ? 

(Rires)
Simon: Non pas du tout.

+ Dans Mégaman, il y a ce mob en forme d’homme-grenouille, champignon, qui vous harcèle.

(Rires)
Simon: Je ne le savais pas du tout mais on va aller voir ça.

 

+ Refermons la parenthèse gamine, revenons au clip. De ce que j’ai ressenti c’est un peu tourné à la façon films d’horreurs de série B, ce coté Evil Dead avec cette poursuite en forêt. C’était ça l’idée du clip ? 

Simon: Ahhhh mais complètement. Une des premières références que j’ai dis à Simon qui est le réalisateur du clip, c’était que je voulais des plans un peu à la Evil Dead, ce coté première personne, les yeux du monstre dans la forêt.

+ Vos prochaines dates de tournée ?

Simon: Alors on joue ce soir (13 Octobre à Bordeaux), demain à Paris (14 Octobre). Puis le 02 Novembre au Farmer à Lyon, le 03 Novembre à Fislis au Willerhof. Ensuite on se refait Paris à l’International le 23 Novembre et le 24 Novembre on sera à Rouen au Fur bar. De belles dates pour défendre l’EP.

+ Dernière question, quel regard vous portez sur le rock en France ? Est ce que c’est « Has been » où est-ce qu’au contraire ça recommence à revenir avec de bonnes ondes ? 

Simon: C’est pas du tout « Has been ». Je pense qu’aujourd’hui on a une scène rock qui se bouge vraiment et qui fait plein de choses. Je pense que c’est peut être la période pour le rock moderne qui est la plus prolifique. C’est aussi une scène qui se sert les coudes. On est fier d’y participer.
Le rock en France se porte bien.

LISATYD: Nouvel EP « Life is shit end then you die » toujours disponible

 

Crédit photos: Hugo Josse / Lucieandouche / smdlg444

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