Jean Pierre Jeunet ou la légende du plagieur plagié ???

Il y a quelques jours je pondais comme il se doit un article sur le film qui depuis a obtenu l’Oscar du meilleur film La forme de l’eau. Récompense vis à vis de laquelle je reste fort mitigé, bien que j’ai beaucoup apprécié ce film qui pourtant a mes yeux mérite l’Oscar de la meilleur réalisation, mais pas du meilleur film. Le film de Guillermo Del Toro s’est retrouvé depuis quelques semaines au milieu d’une polémique l’accusant de plagiat.

Parmi les plaignants le fils du dramaturge Paul Zindel l’accusant d’avoir honteusement pompé la trame centrale de la pièce de son père. Et il est vrai que les ressemblances sont troublantes, mais comme me le faisait remarquer une connaissance à ce moment là il y a autant de points communs entre « la forme de l’eau » et « Sauver Willy »  et à ce rythme là Ron Howard pourrait porter plainte vis à vis de Splash. 😀

Et il est difficile de ne pas reconnaître que si La forme de l’eau est un film superbe, il n’est pas au final si original que ça et que la ligne entre pompage et inspiration pourrait être  fine comme une feuille de nori. Et ce que cette vidéo tente de démontrer pourrait être édifiant.  Cependant il n’en est rien malgré les apparences. Sinon tout les films où un homme est l’élu pour sauver le monde seraient des pompages les uns des autres. Tout les films où un homme zigouiller les assassins de ses enfants seraient des pales plagiats les uns des autres  Ici c’est de l’inspiration, de l’influence consciente ou pas. Et surtout une ode d’amour en forme de suite non officielle à « la creature du lagon noir ».

On va un peu vite en besogne car des éléments se ressemblent mais leurs buts au sein même de la diègèse du film ne sont pas les mêmes

Une autre voix s’est en premier faite entendre, celle du génial réalisateur Français Jean Pierre Jeunet qui a été jusqu’à écrire à Del Toro en le taxant de pompeur. Tout ceci est expliqué dans mon article. En gros les similitudes avec certains de ces films en particulier Amélie Poulain et Delicatessen. Sont troublantes, mais si on y regarde de plus près elle n’ont absolument pas la même finalité. Et ce ne serait a mon sens qu’une légère inspiration renforcée aussi par la photo du long métrage Oscarisé   qui rappelle les teintes chères à Jeunet

Tout ça pour en venir au vrai scandalesur lequel cet article s’étend. Car ce que l’on sait moins c’est que le frenchie plaignant semble oublier qu’il est depuis longtemps accusé de plagiat pour Amélie Poulain. En effet un de nos lecteur qui s’est aussi avéré être le réalisateur de l’un des deux films plagiés m’ a aimablement averti que Jeunet se foutait un peu du monde en criant au plagiat. Ce qui m’a permis de me renseigner et de consulter les liens qu’il m’avait envoyé à cet effet et qui confirment de façon flagrante la pathétique vérité.

En 1993 un jeune réalisateur (notre fameux lecteur) du nom de Sebastien Nuzzo réalise un court métrage formidable et parfaitement maitrisé de 16 minutes intitulé Lucille et le photomaton, l’histoire d’une jeune caissière atypique et rêveuse qui tombe amoureuse d’un homme dont elle trouve la photo dans un photomaton. Ce qui rappelle un peu beaucoup la trame centrale du génial Le fabuleux déstin d’Amélie Poulain. Si le film reste formidable, il en devient à la vision du court métrage de Sebastien Nuzzo bien moins original et franchement il y a un peu d’abus de la part du père Jeunet qui ferait mieux de le fermer quand il s’agit de parler de plagiat. Si Jeunet reste a mes yeux un de mes réals préférés, il en prend quand même un sacré coup dans l’aile. Certes Jeunet n’est pas Besson, qui lui s’est spécialisé dans les plagiats et autres vols de scripts, mais quand même, vous valez mieux que ça Monsieur Jeunet.

Il est vrai que les similitudes sont troublantes…

Un proverbe chinois dit : « Assieds toi sur le bord de la rivière et attends tu finiras bien par voir le corps flottant de tes ennemis passer le long du courant » et bien c’est certainement ce qui doit arriver a Sebastien Nuzzo en ce moment. Les ressemblances aussi bien visuelles, scénaristiques et diégétiques de son film sont absolument effarantes si l’on compare avec le hit au Box Office de Jeunet. Le jeune réalisateur avait à l’époque après visionnage du film de Jeunet écrit à la production et dixit l’intéressé : « J’avais écrit une lettre à la production en précisant bien que je ne demandais pas réparation mais juste un rendez vous pour montrer le film et parler de projets… Je fus éconduit salement ! »

Mais Sebastien Nuzzo n’est pas le seul a avoir été honteusement plagié par Jean Pierre Jeunet

Un autre court métrage ici réalisé par Catherine Lecoq intitulé Agathe Tricote réalisé en 1998 qui brille par sa qualité et étrangement avec ses ressemblances flagrantes avec l’une des intrigues principales d’Amélie Poulain. Une vieille femme seule et un peu folle se rend compte de la disparition de l’un de ses nains de jardins et commence progressivement a recevoir des lettres de ce dernier semble t’il parti faire un tour du monde.

Le court métrage est visible ici : https://www.facebook.com/sebastien.nuzzo/videos/91976629770/

Que faire donc ? Aller en procès et risquer de foutre en l’air sa carrière débutante. David contre Goliath. En tout cas une chose est sur, même si j’admire le travail de Jeunet, je ne suis pas fier du tout du bonhomme au regard de ce que je sais et franchement à la vue de ces deux courts métrages de grande qualité et dont les points d’emprunts sont plus que flagrants, je trouve qu’au final les plaintes de plagiat envers Del Toro pour La forme de l’eau (qui au final n’est pas dans le plagiat, mais l’inspiration volontaire ou pas et l’hommage sont quelque peu abusées, l’hôpital se fout il de la charité Mr Jeunet ?

Une fois de plus il est beau le milieu du cinéma… 

1 Comment

  • Charlie
    Charlie

    Incroyable…

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