Dans le désert des sorties musicales de l’été post-covid, on commençait à désespérer. Heureusement, Pip Millett a sorti Motion Sick, son nouvel EP.
Je rentre de vacances et j’avais rien à me mettre sous la dent. Peu ou pas de mails avec du son de qualité, la veille idem. C’est simple, c’était aussi vide que dans le cerveau d’un facho. J’ai failli repartir en vacances, en sevrage de nouveautés.
Mais mon téléphone a vibré. C’était un push de Spotify. Pip Millett venait de sortir Motion Sick
C’est vrai que je vous en avais parlé. Mais l’air breton (et les brasseurs locaux) m’avait fait oublier les priorités. Merci à la technologie. Ça aurait été dommage de passer à coté.
Car il est foutrement bon cet EP. Il va te faire vibrer le coeur. Puissant par moment, presque lo-fi par d’autres, la chanteuse de Manchester explore les facettes de la nu soul sans toucher les bords. Elle étonne, tente, pour parler d’identité et de santé mentale. Il y a du hip hop, de la chaleur et de la nostalgie. Cependant, il y a des passages que j’aime un peu moins, peut être un peu trop bruts. Comme sur Braid It Back ou les effets sur la voix d’Otis Redding sont parfois un peu trop robotiques. C’est peut-être un hommage à Watch the Throne.
Mais attention, je n’ai pas dit que ce n’était pas bon. J’ai dit que ce n’était pas parfait. Avec les gens très talentueux, on en demande toujours plus, non ? Je vous laisse juges.